jeudi 1 mars 2012

Engagement

Je le confesse : le rédacteur de ce blog - qui s'est contenté jusqu'à présent de relayer les informations et d'ironiser sur la démocratie virtuelle - est partisan d'un Europe social-démocrate, c'est-à-dire réellement démocratique et réellement sociale, avec un salaire minimum, des impôts et des taxes harmonisés, une couverture sociale - retraite, santé, chômage - qui tire vers le haut et non nivelée par le bas.

Je le confesse parce que les commentateurs politiques ont fini par m'énerver considérablement. L'article de Philippe Tesson paru aujourd'hui sur le site du Point [ici] a été la fameuse goutte de trop. D'ailleurs le vase déborde partout.

Né en 1928,  M. Tesson travaille l'opinion publique française depuis 1960, année de ses débuts au journal Combat. En 1974, il fonde Le Quotidien de Paris, pour se consacrer ensuite aux Arts et spectacles à la radio et à la télévision. Aujourd'hui, il titre "Hollande est seul contre tous en Europe" dans l'hebdomadaire dirigé par Franz-Olivier Giesbert, un ancien du Nouvel Obs qui vient de faire son coming-out chrétien sur toutes les chaînes nationales. Le chapeau précise : Les positions du candidat socialiste sont à l'opposé de l'exigence d'austérité qui prévaut chez nos partenaires. Irréaliste, juge Philippe Tesson.

J'ai commenté ce dernier mot comme suit, dans l'espace réservé aux internautes : Irréalisme. - Sachez - vous le savez - que le pouvoir est économique et financier (pléonasme), mais pensez aussi - et vous ne le pensez peut-être pas - que ce pouvoir est criminel : il suffit de voir avec quel cynisme les pays dits pauvres et les pauvres des pays dits riches sont exploités, sans aucun égard pour les besoins des êtres humains et pour la nature, désertifiée chaque jour davantage. - Alors si la réalité, c'est ça, oui, notre devoir est d'être "irréalistes" !

Et puis j'ai relu ces lignes de M. Tesson : Mais la cause est déjà entendue : l'opposition des dirigeants européens à François Hollande est inscrite dans les faits. Angela Merkel, forte de son leadership, aussi bien que Herman Van Rompuy, fort de sa fonction de président du Conseil européen, ne sont pas disposés à transiger. La situation économique des pays européens, qui tend à s'aggraver, n'arrange pas les intérêts de François Hollande.

Alors je me suis fendu d'un second commentaire : Irréalisme (bis). - Le partenariat Merkozy évoqué est bien fragile : comme Sarkozy, Merkel devra bientôt affronter les électeurs en Allemagne (septembre 2013), ce dont on ne tient absolument aucun compte en France. Et les candidats du SPD allemand (sociaux-démocrates) alliés aux Verts ont gagné tout ce qu'ils pouvaient gagner lors des élections "régionales" et "locales" de ces dernières années. Comme le PS français. Alors si on parlait élections réelles au lieu de virtualiser la démocratie ?

[ la suite au prochain numéro]

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