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samedi 2 mars 2013

[Aparté] Autocritique d'un Scribouillard


NOTRE monde est au bord de l’implosion, et nous – au lieu d’aller à l’essentiel – nous perdons dans les détails, empêtrés dans les clivages entre bien et mal-pensants – honnis soyons-nous ! - alors qu’il s’agirait déjà de commencer à penser…

Nous sommes là dans nos petites mansardes, ou nos belles demeures, à jouer les critiques et les apprentis-sorciers, sans même avoir vérifié les informations qui nous font jaser. Et, d’ailleurs comment pourrions-nous identifier la désinformation qui nous a été taillée sur mesure par les services compétents ?

Car la question est celle-ci : Quand commencerons-nous – nous ici, et eux un étage plus haut ou ailleurs – à sortir de cette Histoire sanglante ? Et d’abord à cesser de mimer avec des mots qui ne nous appartiennent pas le bruit des mitraillettes qui résonnent parfois jusque dans nos têtes ? Oui, quand commencerons-nous – essence de la réflexion selon Gaston – à comprendre que nous n’avions rien compris ?

Mais non, nous préférons épiloguer, entre deux talkshows, sur Marcelle, Dominique et les autres, au gré d’une actualité manipulée où – naïfs, car croyant au hasard et à la spontanéité des « événements » - nous guettons le futile et le scandale, le privé et le bizarre, qui nous permette d’ajouter notre grain de sel pour accroître - grains de sable que nous sommes – l’insignifiance et le bruit qui saturent les réseaux.


Photo @ skarlet

vendredi 22 février 2013

[Aparté] About DSK

Depuis longtemps, l'opinion se doutait que cet homme était un sex-addict : la chose éclata au grand jour avec l'affaire du Sofitel en 2011. Il a donc dû renoncer au poste de "l'homme le plus influent du monde" et accessoirement à sa position de favori pour la magistrature suprême en France.

L'homme a des compétences certaines qui lui ont permis entre autres d'occuper des postes ministériels et de conduire le FMI. On ne sait d'ailleurs toujours pas qui a organisé la mise en scène - car il pourrait bien s'agir d'une mise en scène - à l'hôtel newyorkais. On préfére épiloguer sur sa sexualité débridée, c'est-à-dire déplacer l'affaire sur le plan privé, anecdotique. Un bon fait divers à épisodes qui, s'il ne mange pas de pain, fait les choux gras des médias.

Or, s'il est une "bête de sexe" sautant sur "tout ce qui bouge", DSK était également un homme politique et un économiste de tout premier plan. Personne, ou presque, n'en doute. Les psychiatres parleraient ici d'une personnalité clivée, dont le "côté obscur" continue actuellement d'être utilisé - sans vraie compétence en la matière - par les médias et les médiatiques pour y greffer toutes sortes de discours, tantôt à la limite du délire, tantôt enfreints d'une bien-pensance en acier trempé, avec le résultat de passer sous silence la question principale de cette affaire : Qui a donc "dégommé" Dominique Strauss-Kahn ?

Certains commentateurs franco-français ont commencé par incriminer le camp du président sortant, soucieux d'éliminer un concurrent caracolant en tête des sondages. Et comme le Sofitel est un établissement français, et comme un SMS aurait été envoyé immédiatement après les faits à l'UMP...

Cela permet d'oublier ou de minimiser l'action de DSK à la tête du FMI, et notamment sa gestion des problèmes économiques de l'Europe : car cette politique n'avait pas l'heur de plaire à tout le monde, loin s'en faut, d'autant que le directeur général du Fonds Monétaire International n'avait pas complètement abandonné ses convictions de social-démocrate.

Et voilà qu'une autre femme prend la plume. La troisième déjà ? On loue ses talents littéraires, son anticonformisme, si on ne crie pas au scandale. Et, s'ils existent, les possibles metteurs en scène du Sofitel se réjouissent de l'aveuglante lumière des spotlights médiatiques puisqu'elle génère cette ombre dont ils ont tant besoin pour préserver leur anonymat.

dimanche 17 février 2013

[Aparté] Donnez-nous aujourd'hui nos infos quotidiennes...

Aujourd'hui, des deux côtés du Rhin et ailleurs, les gros titres sont plutôt homogénéisés : l'Astéroïde qui "frôle" la Terre, la Météorite qui explose au-dessus de la Russie, la fraude sur la viande de boeuf, l'inculpation pour meurtre du champion paralympique Oscar Pistorius.

Mais ces derniers jours, en France, on parlait d'une perte nette de 5 milliards d'euros en 2012 pour PSA Peugeot Citroën, alors qu'en Allemagne on annonce 1,3 milliards d'euros de "pertes operatives" en 2012 pour Opel. Chacun sa crise, mais de la bagnole partout.

De même, en France, on ignore plus ou moins les dix jours (et les 400 films) de la Berlinale, qui est pourtant l'un des grands festivals du cinéma mondial et le plus important en termes de fréquentation, comme on n'a pas approfondi la démission de la ministre allemande de la Formation et de la Recherche après la perte de son doctorat pour plagiat.

Et le nom de Spanghero ne dira rien aux Allemands : personne ne prendra donc la peine de leur parler de ces frères qui, après avoir savamment allié rugby et business depuis les années 1970, ont vendu 90% de leur entreprise de produits alimentaires et leur nom à Lur Berri en 2009. De même, les semaines de débats enflammés autour du mariage homosexuel se résument, dans la presse allemande, à l'"information" sur l'adoption de la nouvelle loi par l'Assemblée Nationale.

Le problème a déjà été évoqué dans l'article intitulé Le nationalisme des médias : lorsqu'on est à cheval sur plusieurs langues, plusieurs cultures, plusieurs pays, comme de nombreuses personnes le sont aujourd'hui dans le monde, la focalisation de la presse sur l'actualité "nationale" (voire régionale) peut paraître dérisoire (et provinciale) à l'heure de la soi-disant "mondialisation". Si les faits divers, les déboires des "célébrités" et les résultats sportifs accaparent une grande partie de ce qui porte le titre bien prétentieux d'"information", les problèmes politiques, économiques et sociaux subissent également un traitement "national", alors qu'à l'heure de la construction européenne la moindre des choses serait de proposer des comparatifs avec d'autres pays. Or, dans la presse française, l'Allemagne d'aujourd'hui se résume invariablement au personnage d'Angela Merkel. On n'a pas encore vraiment intégré le fait que des élections fédérales vont avoir lieu le 22 septembre 2013 et que le pays est donc déjà en pleine campagne électorale. Et on n'a pas vraiment rendu compte des derniers résultats des élections régionales où la coalition de gauche SPD-Les Verts a depuis un certain temps le vent en poupe. Sait-on que les écologistes allemands sont actuellement crédités de 16% dans les sondages ? et que le pays est en train de mettre en place un changement énergétique de grande envergure pour sortir du nucléaire ?

A l'inverse, on entend évidemment parler de l'affaire Depardieu en Allemagne, mais on ne sait rien de l'intensité des polémiques qu'elle a pu provoquer en France, ni du contexte général de l'évasion fiscale dans lequel ce fait divers a pu prendre de l'ampleur, alors que les mêmes problèmes se posent outre-Rhin. On n'est pas non plus très bien informé sur les formidables aides qui permettent au cinéma français d'être parmi les meilleurs du monde, ni sur le statut unique des intermittents du spectacle : ces informations jettent pourtant un éclairage différent - et beaucoup moins personnel -  sur l'affaire Depardieu.

Pour informer, il faut mettre en relief. Or, la plupart des événements qui nous parviennent de ces pays dits "étrangers" sont plats, s'ils ne sont pas tout simplement anecdotiques. Que pouvions-nous comprendre d'un pays comme la Libye ? Alors qu'il était sous les spotlights pendant des mois et des mois : qui nous a vraiment "informés" sur son histoire et son devenir ? Et, à l'heure actuelle, qui nous parle encore de la Libye ? Que savons-nous des Touaregs ? Quelle différence y a-t-il entre les tribus du désert libyen qui sont parties à Tombouctou armées jusqu'au dents et les Touaregs qui errent dans le Sahara algérien et malien ?

Oui, la question se pose : qui nous informe ? et de quelle manière ? et dans quel but ?

De façon plus précise : comment la sélection des informations s'opère-t-elle ? doit-on satisfaire aux attentes que l'on prête à ses "fidèles" lecteurs, auditeurs, spectateurs, tout en les fabriquant peut-être ? faut-il sans cesse leur donner leur dose quotidienne de faits divers et de petites horreurs, de sport et de show-biz, et accessoirement de politique, d'économie, de culture afin que la prétention d'"informer" ne soit pas complètement absurde et usurpée ?

Car, la plupart de ces "informateurs" ne maintiennent-ils pas leur clientèle dans une sorte d'abrutissement permanent où les résultats sportifs nationaux remplissent le même espace qu'un événement décisif pour la politique mondiale, où les déboires sentimentaux ou fiscaux d'une "gloire nationale" seront présentés "sans transition" - ou "sans solution de continuité", comme on dit dans les milieux éduqués - avec la faillite ou, au choix, les profits exorbitants d'une grande entreprise internationale ?

vendredi 8 février 2013

[Aparté] Carnaval

En Allemagne, comme d’ailleurs à Rio, cette semaine, c’est Carnaval : on assiste à des défilés, mais aussi à des sessions carnavalesques en partie retransmises par la chaîne publique d’infos Phoenix où l’on peut encore deviner la raison profonde de cette fête païenne qui nous vient des origines du monde : les rôles sont inversés, les puissants – ou présumés puissants - sont mis sur la sellette, comme ce matin le politicien souabe Heiner Geissler (CDU), accusé de tous les maux de la terre, un peu à la manière des éphémères Flagrants Délires sur France-Inter (1980-83).



Le maître-mot, c’est l’exagération. En grossissant le trait, en caricaturant, on peut révéler une part de vérité, comme seul le fou du roi avait le droit de la dire à son maître, comme l’humour en général possède toujours un fond de vérité ou une part d’inconscient qui, parfois, provoque un éclat de rire incontrôlable : le « fou rire ». 



Par ailleurs, ces sessions carnavalesques permettent de démasquer un certain nombre de pseudo-vérités, quotidiennement servies comme autant de tours de passe-passe pragmatiques ou mensonges de fortune. En inversant, renversant les rapports de force d'une société, le Carnaval montre aussi le danger qui, toujours, menace les puissants : la colère populaire, les soulèvements et les révolutions. Et deux autres constantes de la perception ordinaire sont mises à mal : le monde réel, qui s'efface devant la puissance de l'imaginaire, et le principe d'identité, aboli par le travestissement qui ouvre sur une personnalité multiple, éclatée. Alors on pourrait croire que la vérité profonde du monde se joue peut-être dans cet espace imaginaire qui se réalise toutes les nuits lorsque nous rêvons...

Les déguisements d'enfants sont d'Agnès @ mode9.wordpress.com

jeudi 24 janvier 2013

[Aparté] La taupe GB

Le problème, ce n'est pas la population britannique : ce sont des Européens comme les autres, avec des problèmes d'emploi, de retraite, de sécurité sociale, de "pouvoir d'achat", comme on a l'habitude de désigner le moutonnement consumériste...


Le problème, ce sont les dirigeants, et pas seulement M. Cameron qui est un CEO comme tant d'autres, mais surtout les économistes qui, chaque semaine nous donnent des leçons de savoir vivre par leur organe de prédilection, The Economist, et notamment les financiers qui sévissent sur la place boursière la plus forte d'Europe : London City !


Non, le problème, ce ne sont pas les Anglais, Gallois, Ecossais, Irlandais du Nord, qui sont des gens fort sympathiques, comme les Provençaux, les Bretons, les Bavarois ou les Saxons. Le problème, c'est la Livre Sterling, qui pèse lourd sur la finance européenne, comme d'ailleurs le Franc Suisse, alors que les Helvètes sont, comme les Wallons et les Flamands, des gens fort sympathiques !


Mais qui sait ? peut-être M. Cameron ne sera-t-il pas réélu et ne pourra-t-il donc pas organiser le référendum qu'il propose aujourd'hui. Un autre dirigeant - travailliste peut-être - organisera-t-il alors un référendum autrement plus important pour l'Europe : Peuples britanniques, souhaitez-vous abandonner la livre pour renforcer la Communauté Européenne et interdire un peu plus aux spéculateurs de miser sur la tête des pauvres gens ?


MrMme Merkel et Cameron à Davos, photo BPA/REUTERS @ Le Figaro

dimanche 13 janvier 2013

[Aparté] Le nationalisme des médias

Une étude comparative de la presse et de la télévision en France et en Allemagne, qu'il serait d'ailleurs utile d'étendre à d'autres pays européens, montrerait sans doute comment, sciemment ou involontairement, certains des rédacteurs et concepteurs des plus en vue sacrifient au provincialisme le plus stupide, en s'adressant de préférence aux "gens bien de chez nous", que l'on suppose solidement ancrés dans une "tradition" par ailleurs inventée de toutes pièces ou cousue de fil blanc. Sont mis en exergue les éternels faits divers qui "bouleversent (et divertissent) la nation", le sport présumé "national" - foot, rugby, cyclisme, drague - et les diverses célébrités dont la gloire "nationale" ne franchit jamais les frontières du pays, mais... ça fait si longtemps qu'ils sont là... Et puis il y a les inévitables feuilletons soi-disant enracinés dans la "culture populaire" que l'on n'hésite pas, depuis le grand art populaire des années 1920/30 ou même 1950/60, à niveler vers le bas avec un sans-gêne inouï qui n'a d'égal que la bêtise sans nom que l'on produit. Enfin ce sont les talk-shows, les nouveaux télé-crochets ou télé-réalités qui, s'ils sont désormais conçus sur le même moule dans le monde entier, ne cessent pourtant de lorgner sur les divers terroirs et types nationaux, ou plutôt leurs caricatures : oui, par-delà les modes internationales - punk, pop, rap, tatoo, techno, disco... - on reconnaît au premier rang le bon petit gars du cru et la brave fille du pays, sélectionnés dans d'impitoyables castings.


Il y en aurait à dire, en France et en Allemagne, sur ces pratiques et performances médiatiques qui abrutissent les (potentiels) citoyens européens en les maintenant dans leurs particularités nationales et, donc, en exacerbant les différences entre les gens, au lieu de mettre leurs points communs en valeur et de réunir ces (futurs) citoyens autour d'une "culture européenne commune", de préférence nivelée vers le haut ...

Mais le pire dans ces abrutissements nationaux, qui se constatent très certainement dans chacun des 27 pays de l'Union, ce sont encore ces médiatiques politiciens qui, à chaque élection, s'adressent à leurs "chers compatriotes" : Français ! Allemands ! - Ne se rendent-ils donc pas compte de l'exclusion qu'ils pratiquent à l'égard de tous les autres citoyens qui les écoutent, qui ne sont peut-être pas (encore) de la même nationalité, mais qui vivent (déjà) sur le même continent, qui sont également "chez eux" ici et là ? - Non, ils ne s'en rendent toujours pas compte, sinon ils arrêteraient de parler (et de raisonner) de cette manière rétrograde et totalement contre-productive, si tant est que nous sommes appelés à devenir ce que, par ailleurs, nous sommes déjà : Européens !

vendredi 14 décembre 2012

[Aparté] Trève des confiseurs

 Photo : cap2013 / SK

En Allemagne - paradis de la consommation - Noël, c'est ce qu'il y a de plus sacro-saint, de plus intouchable: partout, des arbres de Noël, des pères Noël, des décorations de Noël, des marchés de Noël et surtout des cadeaux de Noël dans les vitrines pleines à craquer : objets plus ou moins inutiles, pacotille ou high tech, chocolats, gâteaux, jouets... jouez !

Un peu comme en France, sans doute. Sauf que - consommation poussée à l'extrême - la mise en scène prend ici des proportions qui par temps de crise confinent au théâtre de l'absurde. Dans la ville de Berlin, où les températures peuvent descendre jusqu'à -20°C (-8°C actuellement, sous la neige), les statistiques officielles recensent 5000 sans-abris pour seulement 500 places en hébergement d'urgence. En mars 2012, 6.222.000 personnes étaient dépendantes des minima sociaux en Allemagne, dont tout de même 1.624.000 enfants (wiki). Si le taux de chômage y est inférieur qu'en France, un certain nombre de personnes non recensées par les statistiques de l'Agence pour l'Emploi gagnent bien moins que le SMIC, qui d'ailleurs n'existe pas outre-Rhin.

Dans cette ambiance festive, on discute d'une nouvelle interdiction du NPD ("Nationaldemokratische Partei Deutschlands"), la précédente ayant échoué en 2003. Fondé en 1964, ce parti défend, comme le Front National en France, les valeurs d'extrême-droite, et il est actuellement présent dans les parlements régionaux des Länder du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale et de la Saxe, où il a franchi la barre des 5%, indispensable pour accéder au Landtag.

Selon le Wikipedia allemand (je traduis) : "Le 5 décembre 2012 les ministres de l'Intérieur des Länder se sont prononcé à l'unanimité pour une nouvelle procédure d'interdiction lors d'une rencontre à Rostock-Warnemünde. Un jour plus tard, la conférence des ministres-présidents [à savoir les chefs des Länder, n-d-t] ont suivi, également à l'unanimité, le vote des ministres de l'Intérieur. Le gouvernement fédéral a annoncé qu'il déciderait dans le courant du premier trimestre 2013 s'il allait demander, en accord avec les Länder, une interdiction du NPD, parti d'extrême droite. - Ce projet d'une procédure d'interdiction est en relation avec l'éclaircissement des assassinats perpétrés par l'Untergrund national-socialiste (NSU) [neuf assassinats de personnes d'origine étrangère - huit Turcs et un Grec - entre 2000 et 2006, un attentat à la bombe en 2004, et le meurtre d'une policière en 2007, n-d-t]. Les liens entre le NSU et le NPD ont été débattus dans l'espace public et sont souvent vus comme motif pour entamer une nouvelle procédure d'interdiction du NPD."

Et ce 14 décembre 2012, à Berlin, le parlement des Länder - le Bundesrat - décide avec une majorité significative de demander l'interdiction du NPD auprès du Tribunal constitutionnel d'Allemagne...

Cependant, le titre et le chapeau d'un article de l'hebdomadaire Die Zeit relativisent cette annonce (je traduis) : "Une goutte [d'eau] sur la pierre brune [brûlante]. - Une motion d'interdiction - et vlan, adieu le NPD ? Ce n'est pas si simple. Les néonazis ne siègent pas seulement dans les parlements régionaux et les conseils municipaux, mais comme citoyens dans les associations de parents d'élèves et les bistrots. Le travail pour la culture démocratique a besoin d'un bras plus long que celui qui va jusqu'à Karlsruhe [sc.: le siège du Tribunal constitutionnel fédéral, n-d-t]. La motion d'interdiction ne peut venir qu'en complément."

On se posera certainement des questions sur la nature du lien entre la folie consumériste de Noël et le débat sur l'interdiction du NPD. - Il n'y en a probablement aucun, si ce n'est ce que l'on se plait à nommer "le hasard du calendrier". - Quant à l'attrait bien connu des "laissés pour compte" pour les partis extrémistes, il ne peut que se renforcer devant les vitrines bien garnies des grands magasins et les spots publicitaires qui poussent à l'extrême cette folie consumériste dont les pauvres de ce monde se trouvent radicalement exclus. C'est sans doute dans ces moments où le sentiment d'abandon atteint son paroxysme que, tel un réflexe enfantin, certains se remettent à croire au père Noël...