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dimanche 6 mai 2012

Résultats de la Présidentielle 2012 en France

Il faut attendre 20h pour le dire en France : Le 6 mai 2012, François Hollande (PS) a été élu président de la République Française. - Les résultats détaillés suivront dans un instant.

Et voici une première dépêche AFP (via Le Soir, 18h53, publiée ici à 20h précises, conformément à la législation française) :   
Le socialiste François Hollande a été élu dimanche président de la République, recueillant entre 52 et 53,3% des suffrages au second tour de la présidentielle, d'après les estimations de quatre instituts de sondages. - Selon les instituts CSA, TNS Sofres et Ipsos, le candidat PS a obtenu 52% des voix contre 48% à son rival UMP, le président sortant Nicolas Sarkozy. Les estimations de Harris Interactive variaient entre 52,7 et 53,3% en faveur du candidat socialiste.
Un peu après 19h, France 2 communique le chiffre de la participation : 79,90% prévu par Ipsos (82% pour CSA, selon Le Monde). Au second tour de la Présidentielle 2007, 83,97% des inscrits étaient allés voter. Selon le ministère de l'Intérieur, la participation était de 71,96% ce 6 mai 2012 à 17 heures (contre 70,59% le 22 avril à la même heure).

A 19h34, le Live du Monde ne laisse plus beaucoup de place au suspense :
TULLE : Un à deux milliers de partisans de François Hollande sont réunis sur la place de la cathédrale à Tulle dans l'attente du discours de leur favori, dont ils anticipent la victoire. - "François, président !" et "On a gagné ! On a gagné !", lançaient quelques militants massés devant l'estrade montée pour l'occasion où doit s'exprimer le député de Corrèze après l'annonce des résultats à 20 heures. - Les partisans du socialiste avaient commencé à se regrouper en fin d'après-midi à Tulle, ville dont François Hollande a longtemps été maire, pour fêter la victoire espérée de leur favori. François Hollande devait les rejoindre pour une courte allocution avant de rejoindre l'aéroport de Brive, pour s'envoler vers Paris et rejoindre la Bastille, le lieu où il espère fêter, avec ses amis socialistes et ses partisans, sa victoire.

A 20h précises, Le Monde et France 2 donnent François Hollande gagnant avec 51,9% des voix (estimation Ipsos). Le visage du nouveau Président de la République Française apparaît sur l'écran de la chaîne publique.

Peu après, le président sortant fait ses adieux à la Mutualité de Paris.



Une heure plus tard, le nouveau président prononce son premier discours à Tulle.



21h15 - Courrier international poste (via Le Monde) : 
VU DE RUSSIE - Joint par Courrier international, Andreï Gratchev, politologue russe, en France depuis vingt ans, ancien porte-parole de Mikhaïl Gorbatchev et correspondant pour différents médias russes : "C'est un commentaire autant personnel que politique que j'ai envie de faire, car en 1981 je me trouvais rue de Solferino lors de la victoire de François Mitterrand. Certes la situation, la France, l'Europe et le monde sont différents. Les Français ont choisi l'espoir, l'espoir du changement, qui se traduira par un président plus digne et plus en harmonie avec la société française pour aborder les prochaines épreuves liées à la crise. Nicolas Sarkozy a été victime de la crise, mais aussi de son propre manque de constance et de concentration. Il fut un gestionnaire plus qu'un porteur de projet. Il en a payé le prix. C'est plus contre lui que pour François Hollande que les Français ont voté."

21h40 - Le Monde donne une nouvelle estimation Ipsos affinée : François Hollande à 51,7%, Nicolas Sarkozy à 48,3 %.

22h10 - Le Monde résume l'intervention de Lionel Jospin sur le plateau de France 2 à propos du nouveau président : "Quand je l'ai appelé auprès de moi en 1995, il n'était pas un de mes proches, mais j'étais saisi par son talent. Et de 1995 à 1997, nous avons découvert que nous aboutissions souvent aux mêmes conclusions politiques. En 1997, il était donc pour moi le meilleur pour diriger le Parti socialiste. Et il était ensuite totalement associé au gouvernement." Et sur la victoire de la gauche : "Non ce n'est pas une revanche, mais un accomplissement. (...) Le score serré ce soir me fait penser que cette élection est plus normale que la victoire de Mitterrand en 1981. Mais la situation et le contexte sont également plus exceptionnels. Sans doute François Hollande est-il plus conscient de la crise qui s'abat sur l'Europe. Et je pense qu'avec les thèmes que le président sortant a, dans sa campagne, essayé de faire surgir des tréfonds de l'opinion française, les Français se sont dit : il vaut mieux François Hollande, plus simple, plus normal, et une politique plus équilibrée." - Les qualités de François Hollande : "c'est une très vive intelligence, quelqu'un qui n'est pas tourné vers lui. C'est un calme. Un très bon économiste. Et un homme qui saura rassembler, et qui ne concentrera pas tous les pouvoirs dans ses mains, au risque de l'impuissance." Quant à ses défauts : "un président de la République qui vient d'arriver n'a pas de défauts."

22h40 - Après avoir annoncé 51,1%, France 2 remonte le score de François Hollande à 51,26%. Puis on s'accorde à nouveau sur 51,7%.

Vers 23h, l'AFP (via Le Point) attribue 51,56% au nouveau président. Et l'agence précise : La participation s'établirait autour de 81%, selon les instituts de sondages, taux inférieur au second tour de la présidentielle de 2007 (83,9%) mais supérieur à celui du premier tour de 2012 (79,5%).

Après dépouillement, le chiffre officiel de 51,67% met tout le monde d'accord. On le compare aux 51,76% de François Mitterrand en 1981. Demain, la France se lèvera du pied gauche.


Enfin, à minuit passé de vingt minutes, François Hollande arrive à la Bastille :



Le lendemain, lundi 7 mai 2012 vers 11h, le ministère de l'Intérieur annonce le chiffre définitif : 51,62% (18.000.438 voix) pour François Hollande et par conséquent 48,38% (16.869.371 voix) pour Nicolas Sarkozy. Soit 34.869.809 suffrages exprimés et une différence de 1.137.067 voix en faveur du président élu. Sur un électorat potentiel de 46.073.165 personnes, 2.147.173 électeurs ont voté blanc ou nul (4,66% des inscrits, 5,8% des votants), tandis que 9.056.183 inscrits se sont abstenus (19,66% contre 20,7% au premier tour et 16,03 % au second tour de la Présidentielle 2007).

jeudi 14 avril 2011

[Cantonales] La progression du Front National

Signalé par Le Canard Enchaîné de ce mercredi, un article de L'Humanité daté du 6 avril [ici] et signé Jérôme Fourquet (directeur adjoint du Département Opinion et Stratégie d'Entreprise de l'Ifop) analyse la progression du FN au second tour des Cantonales. L'importance de l'étude tient à ce qu'elle se fonde sur les résultats d'une élection réelle et non sur des déclarations d' "intentions de vote", fortement sujettes à caution. L'analyse se base sur les résultats des 394 cantons où le parti d'extrême-droite a pu se maintenir au second tour. - L'auteur commence ainsi :

En dépit des commentaires sur « l'échec du FN », analyse fondée sur le très faible nombre de cantons gagnés, on constate une progression importante de plus de 10 points, quelle que soit la configuration de second tour (voir tableau ci-dessous).


La conclusion s'impose d'elle-même : Le FN progresse autant face au PC que face au PS ou à l'UMP. Cela démontre qu'il dispose de réserves importantes et diversifiées. Dans les cantons où se déroulait un duel droite-FN, la progression de près de 11 points du score du FN ne peut s'expliquer sans reports significatifs d'une partie de l'électorat de gauche. - ... De la même façon, la forte progression du FN face à la gauche indique qu'une part significative de l'électorat de droite du premier tour dans ces cantons n'a pas opté pour le « ni, ni » et a voté Front national au second tour.

L'objection qui voudrait expliquer la poussée du FN par une plus grande mobilisation de son électorat au second tour est rejetée par Jérôme Fourquet : En revanche, on n'observe pas de lien évident entre l'ampleur de la progression du FN entre les deux tours et l'évolution du nombre de suffrages exprimés (indicateur qu'il nous semble plus pertinent à prendre en considération que la stricte participation car, dans ce type de configuration, le nombre de bulletins blancs et nuls est assez élevé et peut venir contrebalancer une hausse de la participation). Comme le montre le tableau suivant, le nombre d'exprimés recule très faiblement dans les cantons où la poussée du FN a été la plus forte mais évolue également assez peu dans les cantons où le vote frontiste a le moins progressé :


Voici,  avec la conclusion générale de cette étude instructive, un passage en revue des meilleurs scores réalisés par le Front National au second tour des Cantonales : Au total, sur les 394 cantons où il était présent en duel au second tour, le parti de Marine Le Pen passe de 25,2 % au premier tour à 35,6 % au second et, en nombre de voix, de 623.682 à 899.944, soit plus de 276.000 suffrages gagnés en une semaine. La progression du FN entre les deux tours concerne les bastions historiques : + 17,2 points à L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse, + 17,1 à Guebwiller dans le Haut-Rhin, + 16,9 % au Luc dans le Var ou bien encore + 16 à Canet dans les Pyrénées-Orientales, par exemple, mais également des terres de conquête : + 15,8 points à Marennes, en Charente-Maritime, + 15,3 à Lignières dans le Cher ou + 14,4 à Pleine-Fougères en Ille-et-Vilaine. - Ces chiffres viennent souligner l'ampleur de la « poussée frontiste », ce parti franchissant la barre des 40 % dans pas moins de 83 cantons et dépassant celle des 45 % dans les 22 cantons suivants (voir tableau ci-dessous).



 CQFD.

samedi 26 mars 2011

Cantonales ? Vous avez dit cantonales ?

 [page suivante] 

~ note commencée le mercredi 16 mars 2011 ~
(dernière actualisation, le samedi 26 mars)

Alors que le premier tour des élections cantonales a lieu dimanche prochain, l'intérêt des médiatiques est ailleurs : après le soulèvement du monde arabe et les postures diplomatiques qu'il a pu générer, la catastrophe au Japon accapare l'attention. - En ce qui concerne la politique française, on préfère ergoter sur la candidature "de plus en plus probable" de M. Strauss-Kahn et sur les sondages qui "consacrent" Mme Le Pen. C'est dire que l'on continue de préférer le virtuel au réel! - Et puis : "Le contexte national est toujours présent dans une élection mais j'ai toujours considéré les cantonales comme très locales" (François Fillon dans une interview au Maine Libre, ce mercredi).

Or, notre vie n'est-elle pas avant tout "locale" ? Et, dans un pays centralisé comme la France, ne serait-il pas opportun de réclamer davantage de démocratie à ce niveau-là, étant données les grandes différences qui existent entre les régions et les besoins, les attentes de ses populations ? Dans la phrase du Premier ministre, ce qualificatif de "local" sonne comme une dévalorisation. Le contexte dans lequel il la prononce est résumé par le Nouvel Observateur : De fait, la campagne des cantonales des 20 et 27 mars est marquée par un phénomène en expansion: de plus en plus de candidats, surtout de droite, masquent leur appartenance politique au profit d'un étiquetage local. - Mais cette attitude des "candidats masqués" est (implicitement) critiquée par le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, lors du seul "grand" meeting cantonal, à Marseille : "Une chose est de porter haut l'étendard quand tout va bien, une autre est de le porter avec la même vigueur quand les temps sont plus difficiles" (in Nouvel Observateur).

L'Express cite le ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui a appelé les candidats UMP aux cantonales à être "fiers de leurs couleurs". S'il y a "davantage" de candidats préférant l'étiquette divers droite, "la majorité de nos candidats sont enregistrés comme étant du mouvement populaire", a-t-il précisé. "Les choix sont clairs dans des [les] départements, il y a une vraie différence entre les socialistes et nous : les socialistes aiment l'impôt - ils les ont augmentés massivement -, pas nous. C'est une différence de fond qui correspond d'ailleurs aux valeurs qui sont les nôtres", a fait valoir l'ancien secrétaire général de l'UMP, invité de l'émission "Questions d'Info" (LCP/France Info/AFP).

 ~ vendredi 18 mars 2011 ~

Avec les événements qui se précipitent en Libye et la menace nucléaire qui n'est toujours pas écartée au Japon, il est bien difficile de trouver quoi que ce soit sur les élections cantonales qui ont pourtant lieu après-demain. Voici ce qu'écrit Le Figaro aujourd'hui :

C'est l'un des scrutins les plus locaux de l'arsenal électoral français. Mais c'est aussi la dernière élection au suffrage universel avant les rendez-vous nationaux de 2012. Les cantonales, dont le premier tour se déroule dimanche dans la moitié des cantons de métropole et d'outre-mer, renseigneront bien sûr sur la perception qu'ont les Français de la gestion de leurs départements. Mais, à 400 jours du premier tour de la présidentielle, ce scrutin servira également de dernière photo, prise dans les urnes, de l'état des forces politiques en France.

Ces cantonales permettront ainsi de mesurer si les sondages qui donnent Nicolas Sarkozy au plus bas depuis plusieurs mois se concrétisent dans un vote-sanction à l'encontre des candidats de l'UMP. Si la défiance des Français envers l'action de l'exécutif se traduit par une même défiance envers les élus locaux de la majorité. Si la forte poussée de Marine Le Pen dans les études d'intentions de vote pour la présidentielle se répercute dans les territoires. Si Europe Écologie confirme sa progression des régionales de 2010 et profite de la polémique sur le nucléaire. Si, enfin, le Front de gauche parvient à fédérer la gauche du Parti socialiste.

 ~ dimanche 20 mars 2011 ~

Vers 13 heures, la participation à ces cantonales tournait autour de 15% selon France 24, qui remarque que ces "élections n'intéressent pas beaucoup les Français". - On se demande pourquoi !


A 17 heures, L'Express fait un point plus détaillé : Comme attendu, la participation est extrêmement faible. Le taux de participation au premier tour des élections cantonales s'élevait dimanche à 17 heures à 36,38%, en recul par rapport au 1er tour des cantonales de 2004 à la même heure (20,39% en métropole et outre-mer), selon le ministère de l'Intérieur.  - Au fur et à mesure de la journée, l'écart s'est creusé entre les chiffres de 2004 et 2011. A 12h00, le taux de participation s'élevait à 15,70% contre environ 20% il y a sept ans dans la même série de cantons. A l'époque, les cantonales étaient couplées avec des régionales.  - Dans certains départements la participation à 17h00 affichait un recul de quelque 20 points, voire plus par rapport à 2004. Exemple: dans les Deux-Sèvres, 38,54% des électeurs s'étaient rendus aux urnes contre 62,60% à 17H00 en 2004.  - En Seine-Saint-Denis, un des départements les plus peuplés du pays, 26,98% des inscrits avaient voté à 17H00, contre 40,84% en 2004.  

Un peu après 20 heures, ce communiqué laconique sur la page citée de L'Express : BFM annonce un score national de l'UMP inférieur à 20%. Le PS serait aux alentours de 30%. - Pendant ce temps le journal de France 2 fait le tour de ses correspondants internationaux pour recueillir les réactions sur la situation libyenne dans les différentes capitales du monde. On imagine les personnalités politiques françaises faire les cent pas dans les couloirs en attendant que leurs avis sur les cantonales soient réclamés à l'antenne. - Puis c'est le Japon où l'on "parle désormais de 20.000 morts". - Un café, une cigarette...

[20:10] L'hebdomadaire cité rapporte la position de l'UMP : Jean-François Copé demande aux candidats UMP de se maintenir, même arrivés en troisième position. Le secrétaire général a rappelé qu'il n'y aurait pas d'alliance de l'UMP avec le FN "car nous n'avons pas les mêmes valeurs".  - Mais il n'y aura pas non plus de Front républicain, car "il nourrit un sentiment de connivence entre adversaires politiques". Copé a conclu: "Nous laissons nos électeurs libres de leur choix, sachant que nous ne voterons pas Front national et qu'il n'y aura pas de Front républicain".  

[20:20] Selon les estimations du ministère de l'Intérieur, le PS obtiendrait 25% des voix, l'UMP 16% et le FN 14%. - Et,  pour l'anecdote,  L'Express relève deux lapsus de Martine Aubry : Après avoir [parlé du] projet "vague", et non vaste du PS, la première secrétaire du PS évoque sur TF1 les élections régionales... de "la semaine dernière", alors qu'elles ont eu lieu en 2010. 

[20:40] Déclarations et débats sur la chaîne publique. Il y aura des duels FN - PS, FN - UMP, et "très peu de triangulaires" au second tour dimanche prochain, 27 mars 2011. Et on passe déjà aux sports, alors que sur TF1, c'est l'heure de la pub ! - Selon le ministère de l'Intérieur, 95 PS et 55 UMP [sur 2026 sièges à renouveler] ont été élus au 1er tour.  

[21:00] L'Express annonce la réaction du FN :  pour Marine Le Pen, l'UMP est "la principale victime du changement de mode de scrutin" et enregistre "une très lourde défaite". Le FN obtient, selon sa présidente, "des résultats historiques". "Le FN fera probablement 18% des voix dans les quelque 1500 cantons où il est présent. C'est à comparer aux 8% de 2008 et aux 12% là où il était présent en 2004", anticipe-t-elle

Et voici la position du PS défendue par François Hollande :



 ~ lundi 21 mars 2011 ~

Il est très difficile, ce matin, d'avoir un rapport concis sur les résultats de ces élections "boudées" par les Français et une analyse pertinente de cette abstention massive (55%), la plus forte de la Ve République, si l'on excepte les référendums.

A gauche, le bilan est plus facile à faire. Voici celui du Monde :  selon les totaux partiels du ministère de l'Intérieur, le PS recueille 25,11 % des voix, les radicaux de gauche 1,49 %. De son côté, Europe Écologie-Les Verts (EELV), avec 8,30 %, confirme la bonne dynamique démarrée lors des régionales et s'impose comme un partenaire obligé du PS.  Enfin, le Front de gauche obtient aux environs de 9% et reste dans l'étiage de son score des régionales. Il faut ajouter les "divers gauche", nombre d'entre eux étant soutenus par le PS, qui obtiennent 4,84%. - En additionnant ces chiffres, on obtient 48,79%

A droite, le bilan est plus compliqué, étant donné la présence des "candidats masqués" signalés plus haut. Le Monde écrit :  Les candidats identifiés comme membres du parti recueillent 16 %, ceux qui avaient choisi l'étiquette "majorité présidentielle" obtiennent 5,91 % des voix. Enfin, les "divers droite", dont certains sont en fait UMP, parviennent à 10,98 %. - Ce qui donne 32,89% auxquels il faut ajouter les 15,26% du FN, même s'il n'y a aura probablement jamais d'accord électoral avec l'UMP. Car, s'il faut choisir, les électeurs du FN préfèreront toujours le candidat de la droite à celui de la gauche parlementaire.

Et voici les résultats présentés ce matin par Le Figaro : Sur près de 99% des bulletins dépouillés, le PS est en tête avec 25,04% des voix. Sanctionnée, l'UMP arrive en deuxième position, loin derrière, avec 17,07% des suffrages, juste devant le Front national, qui obtient 15,18% des voix au niveau national. [...] Le Front de gauche obtient plus de 9%. Un résultat proche de celui d'Europe Ecologie Les Verts (8,30%). Suivent les divers gauche (4,84%), les radicaux de gauche (1,49%). Enfin, le MoDem (1,24%) ne décolle pas après l'échec des régionales, bien qu'il ne soit présent que dans peu de cantons. Les candidats étiquetés majorité présidentielle reçoivent 5,45% des suffrages, les candidats divers droite 9,34%.

Exercice : Remettez dans l'ordre, additionnez et faites le point sur la situation politique en France (vous avez 400 jours). 
 ~ mardi 22 mars 2011 ~

Un article du Monde analyse aujourd'hui les résultats du premier tour. Voici les chiffres :

- L'abstention atteint le "record" de 55,68 % (contre 36,09 % en 2004 et 35,12 % en 2008), i. e. 9.364.451  électeurs français (sur 21.296.034 inscrits) sont allés voter (9.160.686 exprimés).

- Le PS recueille 24,94 % des suffrages, ou  2.284.000 de voix (contre 26,25 % en 2004 et 3.226.000 de voix, étant donnée l'abstention bien plus faible). - Europe Écologie-Les Verts (EELV) est crédité de 8,22 %, soit 753.097 voix (contre 4,18 % et 558.612 voix en 2008, un score similaire à celui de 2004). - Le Front de Gauche a obtenu 8,92 % des suffrages au total, soit 917.303 voix. - Le journal additionne ensuite les scores des Verts, du PS, du PRG, des divers gauche et du PCF ou Front de gauche pour obtenir 48,97 % (contre un peu plus de 45% en 2004 et 2008).

- Dans le camp de la "droite républicaine",  l'UMP a obtenu 16,97 %, soit 1.554.726 voix (contre 20,95 % ou 2,5 millions de voix en 2004 et 23,57 % ou 3,14 millions de voix en 2008).  A quoi il  faut ajouter les voix pour la "Majorité présidentielle", soit 500.031 ou  5,46 %, et celles pour les "Divers droite", soit 853.906 ou 9,32 %. L'addition du journal donne 2.908.000 de voix et un score de 31,75 % pour ce camp (contre 37 % des suffrages, soit 4,55 millions de voix en 2004 et 38,68 %, soit 5,15 millions de voix en 2008). Mentionnons encore le score très faible du MoDem : 111.888 de voix (1,22 %).

- Reste le grand vainqueur de ce premier tour et de la vague d'abstentions : le Front national, avec 1.379.933 de suffrages, soit 15,06 % (contre 12,13 % des suffrages exprimés ou 1,49 million de voix en 2004 et seulement 4,83 % ou 644.239 bulletins en 2008, où le FN avait investi "nettement moins de candidats").

 ~ jeudi 24 mars 2011 ~

Aujourd'hui, alors que l'actualité libyenne continue de nous tenir en haleine, on ne trouve pratiquement aucune information, pas la moindre petite déclaration sur le second tour, pourtant décisif, des cantonales qui a lieu dans trois jours seulement. Alors que la jeunesse arabe paye de son sang la (possible) conquête de la démocratie, nous nous désintéressons de la nôtre. Il y a un côté blasé dans cette attitude qui, à la lumière des luttes tunisiennes, égyptiennes, libyennes, syriennes, yéménites, est tout simplement lamentable. La question se pose : Qu'est-ce qui pu dégoûter à ce point les Français (et plus généralement les Européens) de la politique ?

 ~ samedi 26 mars 2011 ~

On apprend ce matin qu'un candidat du FN est suspendu pour s'être affiché en pratiquant le salut hitlérien. Le Parisien écrit : Alexandre Gabriac, 20 ans, conseiller régional FN Rhône-Alpes et candidat aux cantonales, a été suspendu par son parti vendredi. Comme l'UMP la semaine dernière, qui avait pris une décision similaire à l'égard d'une candidate qui avait tenu des propos racistes sur Facebook, le Front national a rapidement réagi à la publication sur internet d'une photo de l'élu faisant le salut hitlérien. - Il «ne représente pas le FN au second tour des cantonales», a souligné le secrétaire général du FN, Steeve Briois.