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lundi 6 juillet 2015

Ziggi Gabriel - Qui veut faire l'ange fait la bête !




Le chef du SPD, vice-chancelier et ministre de l'Économie allemand Sigmar Gabriel, dit Ziggi, a perdu une occasion de se taire ou, au choix, gagné sa carte d'adhérent à la CDU d'Angela Merkel. Après la nette victoire du NON en Grèce, il a pleuré comme ceci dans les colonnes du Tagesspiegel berlinois (je traduis) : "Tsipras et son gouvernement conduisent le peuple grec sur une voie faite d'âpre renoncement et de désespérance."
Conscient de ne pas avoir rendu justice au lyrisme de Ziggi dans la précipitation, je me demande toutefois quel est le sens caché d'une telle tumescence rhétorique...


Selon le soi-disant social-démocrate, Alexis Tsipras aurait fait croire à son peuple que la base de négociation de la Grèce se trouverait renforcée par un 'non'. Mais, en fait, le chef du gouvernement grec aurait "coupé les derniers ponts sur lesquels l'Europe et la Grèce pouvaient aller vers un compromis". - Et d'ajouter : "Avec le refus des règles du jeu de la zone euro, qui ressort du non majoritaire, les négociations sur des programmes pesant des milliards ne sont guère envisageables".

Quand je pense que les sociaux-démocrates allemands se sont illustrés par des figures comme August Bebel, Friedrich Ebert, Kurt Schumacher, Willy Brandt ou même Helmut Schmidt - le dernier survivant d'une génération perdue qui, à 96 ans passés, fume toujours clope sur clope à la TV allemande où il continue de faire preuve d'une faculté d'analyse plutôt exceptionnelle (ici) - je reste sans voix devant le conformisme, le manque de courage et de charisme des dirigeants actuels. - Parce que l'Europe sociale, Mesdames et Messieurs, c'est maintenant (ou jamais) !

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Conférence de presse de Sigmar Gabriel ce 6/7/2015 sur > Phoenix