Le
chef du SPD, vice-chancelier et ministre de l'Économie allemand Sigmar
Gabriel, dit Ziggi, a perdu une occasion de se taire ou, au choix, gagné
sa carte d'adhérent à la CDU d'Angela Merkel. Après la nette victoire
du NON en Grèce, il a pleuré comme ceci dans les colonnes du Tagesspiegel berlinois
(je traduis) : "Tsipras et son gouvernement conduisent le peuple grec
sur une voie faite d'âpre renoncement et de désespérance."
Conscient
de ne pas avoir rendu justice au lyrisme de Ziggi dans la
précipitation, je me demande toutefois quel est le sens caché d'une
telle tumescence rhétorique...
Selon le soi-disant social-démocrate, Alexis Tsipras aurait fait croire à son peuple que la base de négociation de la Grèce se trouverait renforcée par un 'non'. Mais, en fait, le chef du gouvernement grec aurait "coupé les derniers ponts sur lesquels l'Europe et la Grèce pouvaient aller vers un compromis". - Et d'ajouter : "Avec le refus des règles du jeu de la zone euro, qui ressort du non majoritaire, les négociations sur des programmes pesant des milliards ne sont guère envisageables".
Selon le soi-disant social-démocrate, Alexis Tsipras aurait fait croire à son peuple que la base de négociation de la Grèce se trouverait renforcée par un 'non'. Mais, en fait, le chef du gouvernement grec aurait "coupé les derniers ponts sur lesquels l'Europe et la Grèce pouvaient aller vers un compromis". - Et d'ajouter : "Avec le refus des règles du jeu de la zone euro, qui ressort du non majoritaire, les négociations sur des programmes pesant des milliards ne sont guère envisageables".
Quand
je pense que les sociaux-démocrates allemands se sont illustrés par des
figures comme August Bebel, Friedrich Ebert, Kurt Schumacher, Willy
Brandt ou même Helmut Schmidt - le dernier survivant d'une génération
perdue qui, à 96 ans passés, fume toujours clope sur clope à la TV
allemande où il continue de faire preuve d'une faculté d'analyse plutôt
exceptionnelle (ici)
- je reste sans voix devant le conformisme, le manque de courage et de
charisme des dirigeants actuels. - Parce que l'Europe sociale, Mesdames
et Messieurs, c'est maintenant (ou jamais) !
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