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dimanche 13 janvier 2013

SPD / Les Verts : Le test grandeur nature

Ce dimanche 20 janvier, une élection régionale - Landtagswahl - se tient en Basse-Saxe (capitale Hanovre) : en principe, la coalition rouge-verte (sociaux-démocrates / écologistes) part favorite, mais...

 Campagne électorale en Basse-Saxe
Photo @ Die Zeit

Même si les libéraux du FDP, autour de leur chef contesté, Philipp Rösler, ont perdu du terrain ces temps-ci, les derniers sondages estiment, peut-être à tort, que le parti pourrait passer la barre des 5% et intégrer le parlement de Basse-Saxe, ajoutant alors aux voix de son partenaire chrétien-démocrate pour éventuellement obtenir une majorité "noire-jaune" (CDU / FDP)...

Peer Steinbrück, le leader national du SPD, atteint des sommets d'impopularité après ses récentes déclarations. Même le soutien de Gerhard Schröder et d'autres personnalités n'y change rien. Or, le patron du parti, Sigmar Gabriel, vient d'affirmer que même si l'élection de Basse-Saxe était perdue, Peer Steinbrück resterait le champion du SPD pour l'élection nationale, alors que toujours plus de voix se font entendre en faveur d'une candidature de Hannelore Kraft, la sympathique Ministre-Présidente de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (depuis 2010)...

De plus, la débacle autour du nouveau grand aéroport de Berlin, qui ne sera sans doute prêt qu'en 2014 (au lieu de 2012) et qui engloutit des milliards d'euros supplémentaires, affaiblit considérablement un autre illustre camarade du SPD, Klaus Wowereit, maire de Berlin depuis 2001, qui vient de sauver son poste au sein d'une "grande coalition" (SPD / CDU), alors qu'il avait déjà conduit la ville jusqu'en 2006 dans le cadre d'une alliance "rouge-rouge" (SPD / Die Linke). Cet opportunisme du médiatique maire de Berlin n'est pas pour remonter le moral des camarades. Et la faillite de l'Aéroport Willy Brandt - quelle idée de donner le nom de ce grand politicien social-démocrate à un gouffre financier assorti d'une réaction en chaîne d'incompétences - n'est pas vraiment de bonne augure pour un SPD qui se préparerait à gouverner le pays...

Pendant ce temps, Mme Merkel caracole en tête de tous les baromètres de popularité. Et rien, pas même le scandale à épisodes autour du président démissionnaire Christian Wulff (CDU), ne promet le plus petit nuage à l'horizon de ce ciel bleu de Prusse.

samedi 29 décembre 2012

[Brève] Le feuilleton Steinbrück

Gerhard Schröder et Peer Steinbrück, photo @ dapd / der spiegel


Comme le rapporte le Spiegel, le candidat du SPD à la chancellerie fait encore des siennes : alors que la polémique autour de ses gages de conférencier vient tout juste de se tasser un peu, Peer Steinbrück déclare dans une interview à la Frankfurter Allgemeine (FAZ) que le job qu'il convoite ne paye pas assez. "A peu près tous les directeurs de caisse d'épargne en Rhénanie-du-Nord-Westphalie gagnent plus que la chancelière." - Précision : Angela Merkel gagne actuellement 18.000 €, ce qui n'est tout de même pas rien, si l'on y ajoute les énormes frais de représentation, les nombreux avantages personnels, sans oublier la notoriété mondiale qui se monnaye très bien par la suite...

 Les commentaires de l'article du Spiegel sont éloquents. Extraits (je traduis) : S'il y avait besoin d'une autre preuve que le SPD ne veut pas gagner l'élection, ce serait celle-là. Demander plus d'argent pour les politiciens alors que les revenus réels baissent et que les petits épargnants voient leurs économies fondre, voilà qui montre l'esprit de ces gens (meinmein)... Le poste de chancelier fédéral est avant tout un poste honorifique et n'a pas à être rémunéré comme celui d'un PDG. Je lui conseille de devenir directeur de caisse d'épargne, c'est tout juste à la portée de son talent (mps58)... Steinbrück a-t-il donc l'intention de perdre l'élection délibérément ? Pour être positif, on peut évidemment dire qu'il joue cartes sur table (hador2)... Steinbrück, dans combien de plats tu comptes encore mettre les pieds ??? (ralf wagner)

Et s'ils ne sont pas morts, ils commentent encore...

dimanche 9 décembre 2012

Monsieur 93,5 Pourcent

 Peer Steinbrück
Photo DPA @ Tagesspiegel

Après Madame 98% - Angela Merkel investie comme candidate de la CDU pour 2013 - c'est au tour du challenger social-démocrate d'être plébiscité par les camarades du SPD ce dimanche à Hanovre (Basse-Saxe). De son discours de deux heures - avec les deux chanceliers émérites Helmut Schmidt et Gerhard Schröder au premier rang - il faut retenir que l'ancien ministre des Finances d'Angela Merkel ne sera pas disponible pour une troisième "Grande Coalition" (CDU/SPD - la première ayant eu lieu entre 1966 et 1969, la seconde entre 2005 et 2009). Et le candidat d'insister sur son ambition d'oeuvrer - s'il est élu dans le cadre d'une alliance "rouge-verte" (SPD/Ecologistes) - à davantage de justice sociale, en plaidant notamment pour un salaire minimum (inexistant en Allemagne) et une retraite décente pour tous.

Voilà qui a dû inspirer ce titre de l'hebdomadaire Die Zeit : Enfin un véritable social-démocrate - l'allusion à Gerhard Schröder, grand détricoteur de l'Etat social, n'est que trop évidente...

Et le rédacteur de conclure son compte-rendu de ce congrès dominical qui culmine dans le couronnement du champion : "A quatre heures de l'après-midi tout est fini, des visages satisfaits partout. Le SPD et le candidat se sont convaincus eux-mêmes, alors que ces derniers mois rien n'était moins sûr. A présent, il [ne] manque [que] le reste du pays."

vendredi 9 novembre 2012

Peer Steinbrück (SPD) vs. Angela Merkel (CDU)

De la Troika social-démocrate - Sigmar Gabriel, Frank-Walter Steinmeier et Peer Steinbrück - ce sera donc ce dernier qui affrontera la chancelière sortante Angela Merkel dans la campagne électorale pour l'élection du Bundestag, dont la date définitive n'est toujours pas arrêtée : les Allemands voteront entre le mercredi 28 août et le dimanche 27 octobre 2013. 

 Mais la campagne s'annonce déjà rude : actuellement, l'économiste Peer Steinbrück défraye la chronique parce qu'il a touché quelque 1,25 millions d'euros d'honoraires bruts pour un certain nombre de conférences données entre 2009 et 2012 (rémunérées en moyenne 15.000 euros chacune). Ses commanditaires étaient des banques, des compagnies d'assurance, des entreprises municipales (chiffres in Die Zeit, 30/10/2012) ...

 Pour l'opinion, ce genre d'activités "parallèles" ne pose pas seulement problème à cause des honoraires (le record étant de 25.000 euros pour une seule conférence) quand une bonne partie de la population connaît des fins de mois difficiles, mais surtout en regard de la possible compromission d'un social-démocrate avec le milieu des affaires et de l'industrie, dont le crédo néo-libéral est de notoriété publique. 

Or - et c'est le point crucial - cette affaire, qui fermente donc depuis 2009, n'a été "sortie", ou pris de l'ampleur dans les médias allemands, qu'après la désignation officielle - le 29 septembre 2012 - de Peer Steinbrück comme champion du SPD pour 2013. - On imagine le scénario en France, si DSK avait été investi par le PS !

 Ministre fédéral des Finances de 2005 à 2009, Peer Steinbrück (au premier rang, 3e en partant de la gauche) participait, à côté de Christine Lagarde, à une réunion du U.S. Treasury Department à Washington le 11 avril 2008. On reconnaît également le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn (photo @ wikipédia)