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lundi 10 novembre 2014

La Chute du Mur. Et après ?

On imagine la liesse populaire. Les images ont été rediffusées à satiété. On imagine le soulagement après l'oppression et l'injustice. Tant d'exemples illustrent l'immense joie des peuples libérés, souvent de façon inattendue, parfois du jour au lendemain. - À Berlin, le mur était réputé infranchissable : il représentait pendant vingt-huit ans une réalité intangible. Puis, après quelques frémissements, il s'ouvre et tombe en une seule nuit sur un malentendu : la communication prématurée d'un arrêté de libre circulation lors d'une conférence de presse retransmise en direct à la télévision. Le monde entier - déjà en voie de globalisation - prend immédiatement connaissance de cette nouvelle sensationnelle, qui marque le début de la fin d'une quarantaine d'années de guerre froide.


Ouvriers rentrant du travail dans le métro de Berlin-Est
(photo : Harald Hauswald)

Depuis ce 9 novembre 1989, on continue de célébrer la chute du mur, la fin de la dictature communiste, de l'État policier, le début de la liberté de circulation, de presse et d'opinion, le retour de la propriété privée et de la libre entreprise. On célèbre cette nuit et les jours suivants, où les citoyens de RDA sont allés admirer les vitrines de l'ennemi de classe, ont un peu plus tard empoché leur "argent de bienvenue" (Begrüßungsgeld) - 100 D-Mark - et fait leurs premières emplettes, pris par un embarras du choix inconnu devant ces étals débordant de biens de consommation.

samedi 8 novembre 2014

Un certain 9 novembre

On peut se demander pourquoi cette date de la chute du mur de Berlin n'a pas été retenue comme jour de la fête nationale de l'Allemagne réunifiée :

- Le 9 novembre 1918, le chancelier Max von Baden décide de son propre chef d'annoncer l’abdication de l'empereur Guillaume II et nomme Friedrich Ebert (SPD) aux affaires. Vers 14 h, le social-démocrate Philipp Scheidemann proclame depuis le Reichstag la « République Allemande » (appelée ensuite « République de Weimar »). Deux heures plus tard, le spartakiste Karl Liebknecht proclame la « République allemande des Conseils » sur le modèle des soviets russes. C'est le début de la Révolution de Novembre qui sera réprimée dans le sang. Entre-temps, l'armistice de la « Grande Guerre » est signée à Compiègne.