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samedi 7 décembre 2013

Allemagne dernière


14 décembre 2013 (14:30) (*)

On se dirige vers une grande coalition en Allemagne. Le SPD ayant soumis sa participation au vote de ses adhérents, il semble qu'une large majorité approuve le contrat avec la CDU/CSU. - Et, une demi-heure plus tard, c'est déjà confirmé : 76% des camarades ont voté pour le tandem Gabriel-Merkel, comme le rapporte Der Spiegel. - J'espère seulement qu'en France, on va arrêter de se regarder le nombril, car il reste encore des ponts à construire sur le Rhin ! - Et pour la leçon de journalisme, écoutez bien ceux qui vont vous servir la nouvelle entre la poire et le fromage : ce sont les mêmes qui, le sourire jusqu'aux oreilles, vous ont annoncé le "triomphe d'Angela Merkel".

jeudi 21 novembre 2013

Dernières Négociations

~ 18 novembre 2013~

Dans la nuit, l'hebdomadaire d'information Focus nous apprend que la CDU accepte le salaire minimum de 8€50 réclamé par le SPD, mais... cette mesure n'entrerait en vigueur qu'en 2016 ! Je cite (et traduis) : "Il faut donner suffisamment de temps aux entreprises pour s'adapter. De plus l'Union exige qu'une commission d'employeurs et de salariés puisse définir des exceptions pour certaines branches et régions."

C'est ce qui s'appelle négocier ! Le SPD proposait un salaire minimum global concernant toutes les branches et toutes les régions. S'il y a des exceptions, ce n'est plus un salaire minimum. Et 2016, c'est loin ! Nous serons alors pratiquement en campagne pour l'élection du Bundestag 2017. Si la courbe du chômage remonte après l'application de la mesure, la CDU pourra dire : Vous voyez où ça nous mène, les exigences du SPD ! - Et le tour sera joué...

mercredi 13 novembre 2013

J'ai gagné les élections, sortez-moi de là !

Le centenaire de Willy (1) et le congrès du parti approchant, le SPD se souvient qu'il porte à gauche. Sans salaire minimum (2), la catastrophe Schröder continuerait de hanter les consciences des camarades, et de générer des flips et des flops électoraux. Mais vous n'avez peut-être pas suivi tous les épisodes de la série « J'ai gagné les élections, sortez-moi de là » : depuis le 22 septembre, date du « triomphe d'Angela Merkel », ça négocie dur au pays de la bière et de la viande en sauce. Pendant un temps, des petits futés brandissaient un ticket noir-vert (CDU/Les Verts) rapidement suivi d'un claquage de porte dans les règles. Et l'univers impitoyable du commentaire politique se résigna séance tenante à un remake de la Grande Coalition, CDU-SPD, troisième du genre. Celle que tout le monde attend.


Or, ces jours-ci, comme titre la presse allemande, le SPD menace de quitter la table des négociations. Le parti avait déjà surpris avec la décision de soumettre à un vote de ses adhérents et militants une participation au gouvernement Merkel. A présent, il ne s'interdit plus des négociations avec le parti de gauche (Die Linke). Aux prochaines élections, s'empresse-t-on d'ajouter (3). Si les Verts s'y mettaient aussi, on finirait peut-être par s'apercevoir qu'au Bundestag une majorité rouge-rouge-verte est déjà constituée depuis le 22 septembre 2013,  Mais, pour paraphraser un célèbre attaquant de la Bundesliga : La politique a des raisons que la raison ignore...


mardi 24 septembre 2013

Bundestag 2013 (3) | L'amer triomphe

A l'heure où j’écris (24/9), le problème (déjà signalé) reste entier :

Le parti qui soutient Mme Merkel au Bundestag - la fraction CDU/CSU - est minoritaire, à quelques sièges près certes, mais cela ne change rien à la galère !

En revanche, la coalition rouge-rouge-verte - SPD/Les Verts/Die Linke - est majoritaire même si une telle alliance semble difficile voire impossible à mettre en oeuvre.

Pourtant le chef du SPD - Sigmar Gabriel - vient de la mettre sur la table des négociations comme une solution de repli.

Ce serait d'ailleurs la seule façon de faire élire un chancelier SPD pour la législature qui s'annonce. Et ça, Mme Merkel en est parfaitement consciente, comme elle sait qu'un accord rouge-rouge-vert peut être trouvé ultérieurement, n'importe quand, ce qui entraînerait sa destitution immédiate. Sa position est donc bien plus fragile que ce qui a été annoncé dans le monde entier avec son triomphe "historique".

Dès lors, quelles options la chancelière sortante a-t-elle pour conserver le pouvoir ?

- Une Grande Coalition CDU/SPD

- Une coalition avec les Verts.

- Un gouvernement minoritaire.


dimanche 22 septembre 2013

Bundestag 2013 (2) | A voté

Premières estimations (ARD) à la fermeture des bureaux de vote (22/9 - 18:00)



A la vue de ces premiers chiffres, la CDU peut obtenir la majorité absolue (300 sièges sur 598 - à 18:00, elle en comptait 297, à 19:00 on parle déjà de 302 sièges). Son partenaire de coalition libéral (FDP) risque de ne pas entrer au parlement (moins de 5%).




Et voilà des estimations déjà plus précises données vers 21:00. Les libéraux du FDP risquent fort d'être exclus du Bundestag. On note également que "L'Alternative pour l'Allemagne" (AfD) - ce nouveau parti qui prône la sortie de l'euro - connaît un franc succès, sans pour autant dépasser la barre des 5%, condition sine qua non pour siéger au parlement. Quant à la CDU de Mme Merkel, elle totaliserait actuellement 298 sièges sur les 300 nécessaires pour disposer de la majorité absolue.


mardi 17 septembre 2013

Bundestag 2013 (1) | Comme un malaise ?

Une question d'actualité s'impose : s'il n'y a eu quasiment aucun débat électoral in Deutschland, que dit-on en France de cette élection du Bundestag, dimanche prochain ? Tout le monde avance certes des clichés sur l'Allemagne de Merkel et l'on ne manque pas, unanimement, de prédire sa réélection, mais peu de gens sont informés sur la vie réelle dans le pays, même la plupart des correspondants sur place font le minimum syndical : lire la presse et aller dans les endroits réputés branchés pour se faire une opinion. C'est comme ça qu'on formate celle des autres. Àux élections régionales de Bavière de ce dimanche, la CSU de Horst Seehofer, allié de la CDU de Mme Merkel, vient de remporter la majorité absolue des sièges au Landtag avec 47,7% des suffrages. On annonce cela comme une grande victoire et une preuve supplémentaire du succès attendu dimanche prochain. Or, la CSU a baissé par rapport à 2008 et elle est loin des 60% atteints naguère. D'ailleurs on oublie un peu vite les succès de la coalition SPD/Les Verts dans d'autres élections régionales récentes. Et avec quelque 3%, la FDP, partenaire libéral de la CDU/CSU au niveau national, n'a même pas réussi à entrer au parlement de Bavière.



Ceci étant, la récente interview du candidat SPD par le quotidien centre-gauche Süddeutsche Zeitung a contribué à discréditer un peu plus Peer Steinbrück, qui n'avait pas besoin de ça dans l'univers impitoyable de la personnalisation politique au détriment des idées et des programmes. Il s'agissait d'une interview ("Ne dites rien, maintenant") où l'on ne pouvait répondre que par gestes. La question était : "Peer les Pannes, Peer les Problèmes, Peerlusconi - question sobriquets sympas, vous n'avez pas de soucis à vous faire, non?". - Et la réponse de l'interviewé (ci-dessous) de s'étaler illico à la Une du journal avec le succès que l'on sait :