dimanche 26 octobre 2014

Comme ça vient...

Il y a comme une obligation de s'exprimer dans ce meilleur des mondes de la communication. Chacun derrière son écran, armé d'un clavier : qu'est-ce qu'on va bien pouvoir dire, aujourd'hui ? - Tiens, un nouvel article : on va lui commenter sa mère !


Et il y a les "grands communicants", un peu comme les grands électeurs. Le bouquin à Z. par exemple : là, Lulu, tu ne commentes plus, surtout si tu ne l'as pas lu. C'est sûr que de l'entendre causer dans le poste depuis des lustres, ça ne suffit pas. Quand il écrit, ce n'est pas pareil, c'est de la haute voltige : tu respectes ou tu dégages. - C'est un peu comme F. - Lui, il fallait se le farcir, tous les samedis : sous la présidence de S., il nous en a administré, de la philo ! Mais tu ne commentes pas, pigé ? Faut d'abord tout lire. Surtout qu'il est à l'A, maintenant !


Je voulais dire autre chose à l'instant. Il y a toujours un truc à dire. C'est génial, la communication. Et ça rime si bien avec consommation. Tiens, j'irais bien faire un tour au centre commercial pour voir les nouveaux modèles. C'est vrai que je souffre un peu d'agoraphobie ces temps-ci. Mais il y a peu de chances pour qu'on vienne me prendre la tête dans la rue : il suffit de mettre les bouchons dans les oreilles et l'écran sur les yeux pour être tranquille.


Voilà que j'ai encore oublié ce que je voulais dire. Mais ça me reviendra, ça me revient toujours, tôt ou tard. Et alors là, je ne vous dis pas : on va communiquer comme des bêtes ! toute la nuit ! comme des malades ! En attendant, je crois que je vais me coucher un peu : une petite fatigue de rien du tout.


~ repetitum ad libitum ~


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