Je regarde le match Espagne – Pays-Bas. 1:0 sur penalty de Xabi Alonso pour l'instant. Deux des meilleures équipes de la planète, l'une championne en titre qui a battu l'autre sur le score de 1:0 après prolongation lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud. - Un parfum de revanche, dit le commentateur.
Égalisation juste avant la mi-temps sur une magnifique tête lobée de Van Persie.
À l'adresse de tous les idéologues du monde qui nous rebattent les oreilles avec cette grande inconnue quasi métaphysique qu'est le « peuple » : il paraît que le football est un sport « populaire » ; alors si vous n'appréciez pas ce qui se passe sur le terrain, regardez donc les gens sur les gradins : ce sera, par écran interposé, une petite rencontre avec ce « peuple » que vous dites connaître et dont vous vous réclamez sans cesse.
- Il n'y a pas de Français !
- Dimanche soir, il y en aura...
- Ce sont des riches qui ont pu se payer le billet !
- Je crois au contraire que bon nombre ont économisé toute une année pour aller au Brésil.
Dialogue de sourds ? - En tout cas, si vous acceptez que les gradins des stades sont peuplés de gens du « peuple », vous verrez aussi, pour autant que vous ne soyez pas aveugles, que tous les peuples dans l'arène se ressemblent : ils sont fous de joie quand leur équipe gagne, tristes à mourir lorsqu'elle perd, et ils s’ennuient quand le match est nul. C'est aussi simple que ça.
Tandis que ce diable de Robben marque le deuxième but des Néerlandais. Et que la pluie fait son apparition. Peu après, De Vrij tue le match avec la complicité de l'arbitre. Puis cette faute monumentale du grand Iker Casillas et la revanche de 2010 est parfaite : 4:1 pour les Oranje ! Pourtant, avec un numéro extraordinaire devant le but espagnol, Arjen Robben n'est pas homme à se reposer sur ses lauriers. Score final : 5:1 voor Nederland !
Il paraît que le football abrutit les masses. Il paraît que le football est pourri par l'argent. Oui, mais... croyez-vous vraiment les gens bêtes au point de se laisser abrutir depuis au moins quatre générations ? - D'ailleurs - Salut à lui, chaque fois, Que chante le coq gaulois - la coupe du monde est une création française sur initiative de Jules Rimet, alors président de la FIFA : première édition en Uruguay (1930), gagnée par le pays organisateur...
Je n'ai pas pour l'instant lu une réflexion en profondeur sur ce sport bien particulier et la fascination qu'il exerce depuis si longtemps sur les foules, adultes et gamins, européens, latino-américains, africains...
Je vous rassure : vous ne trouverez pas non plus un début de théorie ici, mais je pense que ça vaudrait le coup d'y réfléchir, histoire de ne pas balayer d'un revers de la main ce bon milliard de personnes qui suivent la compétition actuelle.