samedi 24 mars 2012

Note sur la personnalisation de la vie politique française

J'ai écrit voici quelques jours :
Si les élections des 22 avril et 6 mai 2012 concourent à désigner au suffrage direct le président de la République Française avec l'énorme pouvoir personnel qui est le sien depuis 1958, la "personnalité" ou la "personne" des deux candidats qualifiés pour le second tour joue nécessairement un rôle clef dans le choix final des électeurs, bien davantage qu'au premier tour où les citoyens, s'ils ne sacrifient pas au "vote utile" [ou au "vote sanction"], privilégient en principe leurs différentes options politiques, économiques et sociales. [20 mars 2012 - Suspension]
 Quelques jours plus tôt, j'avais déjà abordé le problème dans une perspective européenne :
Avec la personnalisation, on assiste à un nombrilisme formidable qui existe évidemment dans tous les autres pays européens : Sommes-nous, ou ne sommes-nous pas en Europe ? Si oui, il s'agit ici d'une élection régionale qui devrait être traitée comme telle, y compris par les sondeurs. [...] Et si tant est que l'Europe doive montrer l'exemple en matière d'écologie, la personnalisation de la candidature d’Éva Joly, la focalisation sur son appartenance nationale (franco-norvégienne), le score qu'invariablement les panels des sondeurs lui attribuent, tout cela n'a plus rien à voir avec la préoccupation réelle des citoyens. Pour preuve, le score étonnant (en France, non en Allemagne par exemple) des écologistes - 16,28% ! - aux Européennes de 2009.  [16 mars 2012 : Match des sondages : Pat !]
Puis j'ai pris l'exemple du système politique outre-Rhin :
La particularité de la démocratie allemande - qui après la faillite de la République de Weimar (1918-33) et la catastrophe national-socialiste se dit "exemplaire", en particulier depuis la chute du Mur et la Réunification (1989-90) - est la priorité donnée au parlement et aux courants politiques [...]. Ainsi, toute personnalisation à outrance, tout "culte de la personnalité" sont voués à l'échec, du moins ose-t-on l'espérer.  [18 mars 2012 - Gauck Président]


C'est sur ce "culte de la personnalité" - tellement en vogue dans les systèmes totalitaires, passés et présents - qu'il faut s'interroger. Or, dès le début du 20e Siècle,  les médias - la presse, le cinéma, puis la radio et la télévision - ont collaboré activement à cette "personnalisation" de la sphère politique (économique et sociale). Et, s'il faut bien sûr prendre soin de distinguer la démocratie et l'autocratie, il n'en reste pas moins que la dictature qui a tyrannisé l'Allemagne, puis l'Europe entière entre 1933 et 45, est arrivée au pouvoir par des voies "démocratiques", même si le "chancelier" A. H. a été nommé (non élu) par le président réactionnaire von Hindenburg (1925-1934) qui, lui, avait été élu au suffrage direct pour succéder au socialiste Ebert (1919-1925). Pour mémoire, voici les résultats des dernières élections libres dans l'Allemagne pré-fasciste de novembre 1932 (in Wikipédia) :

Partis Suffrages Sièges
Parti national-socialiste (NSDAP) 33,1 % -4,2 196 -34
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 20,4 % -1,2 121 -12
Parti communiste d'Allemagne (KPD) 16,9 % +2,6 100 +11
Parti du centre (Zentrum) 11,9 % -0,5 70 -5
Parti national du peuple allemand (DNVP) 8,5 % +2,6 52 +15
Parti populaire bavarois (BVP) 3,1 % -0,1 20 -2
Parti populaire allemand (DVP) 1,9 % +0,7 11 +4
Christlich-Sozialer Volksdienst (CSVD) 1,1 % +0,1 5 +2
Parti démocrate allemand (DStP) 1,0 % +/-0 2 -2
Parti des fermiers allemands (DBP) 0,4 % +/-0 3 +1
Ligue agricole 0,3 % +/-0 2 +/-0
Parti impérial de la classe moyenne allemande 0,3 % -0,1 1 -1
Part des allemands de Hanovre (DHP) 0,2 % +0,1 1 +1
Autres 0,9 % +0,3 0 -
Total 100,0 % 584 -24

Dans ce contexte, je fais l'économie d'un commentaire en signalant que le funeste Hindenburg avait été réélu la même année (mars/avril 1932 - voici exactement 80 ans) pour un second mandat présidentiel au suffrage direct à deux tours avec 53,1% des voix contre 36,7% à A. H. (30,2% au premier tour) et 10,1% au communiste Thälmann (13,2% au premier tour). On note qu'aucun social-démocrate et aucun centriste ne figurent parmi les cinq candidats à cette présidentielle. Et - c'est assez important pour le souligner - on note également que le futur "chancelier" a été recalé au suffrage direct [wiki].

Dans la foulée, des Législatives sont organisées en juillet 1932, où le parti national-socialiste recueille 37,1% des voix (contre "seulement" 18,3% en 1930 où le SPD était le parti en tête avec 24,5%) pour retomber tout de même à 33,1% en novembre, comme on le voit ci-dessus.

Il serait absurde de prétendre que la personnalisation - qui culmina ensuite dans le culte nauséabond du "Führer" - n'ait joué aucun rôle dans ce processus électoral démocratique. Et, avec tous ses défauts, la République de Weimar n'en était pas moins une démocratie.

Dans cette présidentielle, si décisive pour la suite, la mise en avant de la "personnalité" de Paul von Hindenburg, le pendant allemand du Maréchal Pétain en France - héros de la Première guerre, patriote, sauveur de la Nation etc. - devait très certainement déterminer le choix d'un électeur allemand sur deux, alors que le paysage politique - la diversité des partis et des revendications économiques et sociales - n'avait rien d'aussi "uniforme". Si seulement ceux qui l'ont plébiscité avaient su que ce vieillard sénile - né en 1847, âgé de 85 ans en 1932 - serait assez fou pour nommer un "chancelier" qui allait mettre à feu et à sang le continent européen, à commencer par sa propre "patrie"...

***

Après cet historique très succinct qui peut montrer les dangers de la personnalisation dans un système démocratique - avec la focalisation sur un homme qui, forcément, déplace les discussions politiques, économiques et sociales sur un plan "émotionnel" ou "affectif", psychologique ou "psychodramatique" - considérons brièvement la spécificité française.

Face à la guerre d'Indépendance en Algérie (1954-1962), l'échec du système parlementaire de la 4e République - qui possède certains points communs avec la République de Weimar - débouche sur l'arrivée au pouvoir de Charles de Gaulle en 1958 et l'avènement de la 5e République avec son "régime présidentiel" où le chef de l’État est élu tous les sept, puis tous les cinq ans au suffrage direct, dans un processus électoral à deux tours.

On l'a souvent dit : la différence entre les systèmes allemands et français tient au pouvoir accordé au Président de la République. Si Hindenburg pouvait encore - après concertation bien sûr - nommer (et révoquer) le chancelier - c'est-à-dire le chef de l’État dans les faits - le Président de RFA n'a plus ce pouvoir car, depuis 1949, c'est le parlement issu des Législatives qui choisit parmi les "champions" proposés par les différents partis.

Bien sûr, comme le cas Adenauer a pu le montrer, la personnalité de ce "champion", qui participe évidemment aux campagnes électorales, a une certaine influence sur le vote des citoyens. Mais, puisqu'il n'est pas directement élu, son pouvoir reste plus limité - et plus fragile - que celui d'un président de la 5e République, hors périodes de "cohabitation".

On objectera peut-être que ces cohabitations (Mitterrand/Chirac - Chirac/Jospin) montrent bien le caractère décisif de l'Assemblée Nationale. - Oui, mais : d'une part, sauf événement exceptionnel, ce "partage du pouvoir" n'est plus possible puisque les élections présidentielle et législative "tombent" en même temps, quinquennat oblige ; d'autre part, c'est tout de même la Présidentielle qui "prime" puisqu'elle précède la Législative, cette dernière servant alors à donner une majorité parlementaire au président fraîchement élu. Et, si l'électorat français est réputé versatile, il ne l'est pas au point de se déjuger à un mois d'intervalle.

***

On pourrait être tenté de comparer le système français à celui des USA, qui est également un "régime présidentiel" et, de plus, résolument "bipartite" puisque seules deux formations - Républicains et Démocrates - sont à même de fournir un candidat présidentiable. Or, plusieurs points essentiels montrent qu'il s'agit d'un système très différent (in Wikipédia) :
  • Le président des États-Unis est élu au suffrage universel indirect : les électeurs ne votent pas pour le président mais pour un grand électeur. C'est le grand collège, formé de l'ensemble des grands électeurs (Electoral College), qui élit le président.
  • Le président des États-Unis (...) est le chef du pouvoir exécutif, pouvoir prévu par la Constitution des États-Unis aux côtés des pouvoirs législatif et judiciaire.
  • Il existe un système complexe de contrôle et d'équilibre (checks and balances) entre ces trois pouvoirs. C'est ainsi que le président sélectionne les candidats aux postes gouvernementaux (exécutif) mais leur nomination dépend du Sénat (législatif). De même pour les juges de la Cour suprême (judiciaire). Inversement, le Congrès (législatif) dispose d'un droit d'opposition (majorité des deux tiers de la Chambre des représentants et du Sénat) à un véto du président. Il peut aussi engager une procédure de destitution (impeachment) du président. La Cour suprême (judiciaire) peut, elle, déclarer inconstitutionnelle une loi proposée par le président ou la Chambre des représentants.
A cela, il faut ajouter qu'un certain nombre de Présidents des États-Unis passent de la situation de parfait inconnu à la "magistrature suprême" : c'est notamment le cas de Barack Obama. Car un système très complexe de Primaires, visant à élire les deux principaux candidats, républicain et démocrate, peuvent propulser à la tête de l’État un politicien sans véritable "CV" ou, comme on dit en France, sans "carrière politique".

Que l'on y compare les parcours des trois derniers Présidents de la République Française :
  • Président de 1981 à 1995 (deux "septennats"), François Mitterrand (1916-1996) a été ministre dès 1947, candidat aux Présidentielles dès 1965, chef du PS de 1971 à 81, et ce n'est là qu'un tout petit aperçu de sa carrière politique.
  • Président de 1995 à 2007 (un septennat et un quinquennat), Jacques Chirac (*1932) est secrétaire d’État dès 1967, Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing (1974-76) et de F. Mitterrrand (cohabitation entre 1986 et 88), candidat aux Présidentielles dès 1981, chef du RPR de 1976 à 1994, et maire de Paris (1977-1995).
  • Président de 2007 à 2012 (un quinquennat, candidat à un second), Nicolas Sarkozy (*1955) est ministre dès 1993 (jusqu'en 1995), puis sans interruption de 2002 à 2007, chef du RPR (par intermittence), puis de l'UMP (2004-2007), et maire de Neuilly-sur-Seine (1983-2002), ce parmi d'autres fonctions officielles.
Mme Chirac, qui vient de souligner l'inexpérience du candidat François Hollande en matière de présidence de la République, rappelle - bien involontairement - ce travers de la politique française qui fait passer la "carrière politique" - et "personnelle" - d'un homme avant les revendications - collectives - des citoyens et ignore - sans doute délibérément - l'arrivée au pouvoir du travailleur social Barack Obama dans ce qu'il faut - pour cette raison parmi d'autres - encore appeler la "plus grande démocratie du monde".

Mais il se trouve qu'en France, aucun responsable politique ne se permet de critiquer ce "carriérisme" de Mme Chirac. On peut en rigoler, certes, puisque tous les présidents de tous les pays démocratiques du monde n'ont pas d'expérience dans ce genre de poste avant d'y être élus. Il n'empêche que le message de l'ex-Première Dame est passé. Comme une lettre - timbrée ! - à la poste.

    ***

    J'en viens à l'essentiel. Depuis longtemps déjà, les médias - la médiatisation de la vie politique et de ses "personnalités" - influencent pour une part non négligeable le processus électoral dans les régimes dits démocratiques. Depuis peu, les "médias traditionnels" ont dû s'adapter à l'émergence d'Internet. Fini le temps - béni pour certains - de l'hégémonie de quelques éditorialistes de la presse écrite et des "couvertures" radio-télévisées couronnées par les traditionnels "débats du second tour" que l'on peut revoir ici-même. -  Cette adaptation consiste à remplir tous les "nouveaux espaces virtuels" pour conférer une visibilité énorme aux sites et blogs où s'expriment les "professionnels" : éditorialistes, politiciens, experts, communicants, commerciaux, vedettes etc. Du même coup - et c'est l'un des effets visés ou escomptés - d'autres perspectives - plus ou moins "anonymes" et intéressantes, en tout cas "différentes", et parfois "nouvelles", inédites - se voient reléguées aux oubliettes des moteurs de recherche. 

    Ainsi, on assiste à l'émergence d'une antinomie qui marque notre époque d'une façon nouvelle : la mise en opposition des "anonymes" - ou "pseudonymes" - et des "personnalités" qui, comme telles, se sont "fait un nom". Significatif dans ce contexte, le glissement de sens entre "les gens" et les "people", alors que les deux mots - français et anglais - voulaient naguère dire la même chose. On retrouve la même confusion, plus ancienne, dans le mot "personne" qui possède deux sens contraires : je suis une personne et je ne suis personne.

    C'est à ce niveau qu'il conviendrait d'analyser la "personnalisation" de la vie politique et, avant toute chose, la focalisation sur la "personnalité" de ceux qui sont appelés à nous "représenter", nous qui - anonymes - ne sommes "personne".

    Face à la virtualité d'Internet et la relative "invisibilité" - "inaudibilité" - des voix anonymes qui cherchent à s'y faire entendre, le seul mode d'expression réel qui reste aux millions et millions de "personnes" qui forment la "masse des gens", c'est le bulletin de vote. Ou, éventuellement, la manifestation, la grève et d'autres façons d'exprimer un mécontentement, un malaise, de lutter contre l'injustice.

    Or, dans un pays comme la France où - face à l'énorme pouvoir personnel d'un chef de l’État élu au suffrage direct - les courants politiques ont tendance à passer au second plan, le problème de la "représentation" prend un tout autre sens, qui se déplace de la représentation collective, que peut véhiculer un parti politique, un syndicat, une association militante, vers un phénomène d'identification personnelle où j'entretiens - en tant que "personne" - un lien plus ou moins direct - "immédiat" - avec "mon" candidat,  "mon" président. Si je peux me permettre une extrapolation qui n'en est pas vraiment une : ce phénomène sautait déjà aux yeux lors de la présidence De Gaulle, le fondateur de la 5e République, puisque tous ceux qui eurent à le fréquenter l'appelaient invariablement, et souvent affectueusement : "Mon Général".

    Dès lors, on pourrait oser cette hypothèse : d'une "représentation collective", le politique - et la politique - glissent vers la "représentation personnelle" via un processus d'identification individuelle - voire "individualiste" - délaissant progressivement l'idéal du bien commun qui, en principe, fonde le "combat politique".

    En ce sens, la médiatisation - et les "nouveaux médias" - constituent un véritable catalyseur pour ce glissement vers la "personnalisation" qui vise - consciemment ou inconsciemment - l'éloignement du bien commun, à l'image de nos "transports en commun" en voie de "privatisation" ou de nos écoles "communales", qui ferment leurs portes en milieu rural. Et l'aspect délabré que prennent certains de nos "lieux publics" ou l'air irrespirable qui envahit certaines classes de notre "école publique" sont les symptômes apparents d'un glissement vers la désocialisation et une tendance - pour le dire avec radicalité - à l'autisme du citoyen, si bien incarné par l'automobiliste contemporain.

    Catalyseur - ou "accélérateur de tendance" - parce que les médias - et les publicités diffusées à longueur d'antenne jusque dans le "service public" - font sans cesse la promotion de cet individualisme et du "culte de la personnalité" à l'image - toute narcissique - du statut de célébrité que l'anonyme pourrait acquérir en un clin d’œil (télévisuel). Et bien sûr, est-on tenté d'ajouter ici : un blogueur anonyme peut toujours espérer un buzz. Car c'est bien connu : on peut gagner au loto.

    En regard de cette entreprise de "personnalisation" qui s'accompagne d'une gigantesque "anonymisation" du public, il faudrait se demander à qui profite le crime d’œuvrer à la désocialisation de l'animal grégaire - et donc "politique" - qu'est l'être humain. Interrogé sur la déliquescence de la famille occidentale, un ami cynique m'a dit un jour que deux frigos valent mieux qu'un seul. J'avoue que je viens seulement de comprendre.

    ***

    Dans le cadre de cette évolution qui, certes, n'est pas spécifique à la France, le régime présidentiel français constitue néanmoins un terreau fertile pour l'épanouissement d'un "culte de la personnalité", où le politique touche de moins en moins à la défense des "intérêts communs" pour se tourner vers une promotion de l'individualisme qui, à terme, ne peut qu'accroitre la tendance à la désocialisation qui se fait jour un peu partout.

    En cela, la "personnalisation" contemporaine, si elle peut encore se réclamer de la "Nation", marque une différence essentielle avec celle d'un Général de Gaulle qui pensait incarner - et "représenter" - "la France", à la manière du Roi Soleil qui disait : "L’État, c'est moi".

    Aujourd'hui, le "politique" cherche à représenter, à incarner cet individu anonymisé - et finalement "dépersonnalisé" - que l'on peut repérer dans la figure du "consommateur moyen" qui se préoccupe de son "pouvoir d'achat" ou du "Français moyen" soucieux de préserver son "mode de vie" et ses "traditions".

    Car, comme j'ai essayé de le montrer, la personnalisation et la promotion inlassable des "personnalités" cache une entreprise de "dépersonnalisation" qui s'applique à l'immense majorité de la population, condamnée à l'anonymat, lorsqu'elle ne s'organise plus à un niveau collectif ou  politique.

    En résumé, le "culte" contemporain de la "personnalité" occulte les phénomènes sous-jacents de désocialisation, dépersonnalisation et dépolitisation qui caractérisent nos "sociétés" actuelles.

    La politique comme organisation collective des populations, l'abandon d'un individualisme forcené et le souci du "bien commun" me semblent être les seuls remèdes en pareille situation.

    ***

    "Mais alors tu votes pour qui ?" me demande l'ami cynique de tout à l'heure. A quoi je m'empresse de répondre : "Et toi, tu votes pour quoi ?"

    Ce dialogue imaginaire me permet de conclure ainsi : même si cette Présidentielle de 2012 vise à élire un homme qui va "représenter la France" et s'efforcer de tenir le rôle de "Président de tous les Français", ces prétentions me paraissent déjà anachroniques dans le perspective d'une Europe politique.

    Or, à ma connaissance, il n'existe pas, dans l'Europe actuelle, de ces "grands politiciens", dont le charisme permettrait d'avancer vers une "vie en commun" et donc une "politique commune" qui, seule, permettra - un jour que l'on espère proche - de faire aboutir le "projet européen". Pourtant, cela n'empêche nullement que nous devons vivre - et vivons déjà - ensemble et que nous disposons - encore - de biens communs, comme les écoles, les hôpitaux, les services, les transports "publics". Voilà pour quoi - et non pas pour qui - je serai prêt à donner mon suffrage.

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