dimanche 27 février 2011

[Libye 2011] L'étau se resserre

 
 ~ Page commencée le samedi 26, actualisée le dimanche 27 février 2011 ~

[00:00] Les fils d'actualité sont suspendus dans la nuit. Et la télévision débite son ronron en fond sonore. Ou rediffuse ses journaux sur la dernière prestation du colonel K. La TV suisse annonce qu'il n'aurait détruit que la moitié de ses stocks de gaz moutarde, utilisé dès la Première guerre mondiale (1914-18) et employé par Saddam Hussein dans la guerre de l'Irak contre l'Iran (1980-88). Mais l'expert suisse doute que le colonel K. puisse encore l'utiliser. Or, le ministre de la Justice démissionnaire vient d'affirmer que Kadhafi n'hésiterait pas à l'employer s'il était acculé. Et puis il y a la menace d'ouvrir les dépôts d'armes aux supporters du régime... Lorsqu'il est question des sanctions possibles contre la Libye, il apparaît que l'arrêt des livraisons d'armes n'empêche pas que celles-ci restent présentes sur le territoire en quantités suffisantes pour permettre un massacre de grande envergure (Journal de la Schweizer Fernsehen, 10vor10, rediffusé actuellement sur la chaîne 3sat)

Dans la journée, on a appris que des milliers de personnes sont descendues vendredi [25-02-2011] dans les rues de nombreuses villes d'Irak, de Mossoul à Bassorah, à l'occasion d'une "journée de la colère". Au moins 11 personnes ont été tuées, dont neuf lorsque les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur des manifestants dans le nord du pays. - Ces manifestations sont les plus importantes et les plus violentes en Irak depuis qu'un vent de révolte balaie le monde arabe. Elles traduisent la colère de nombreux Irakiens contre la corruption, le chômage et des services publics médiocres (in Nouvel Observateur avec AP) - Il y a eu trois morts et 15 blessés à Hawija, à 240 km au nord de Bagdad. Cinq manifestants ont été tués et 15 blessés à Mossoul (360 km au nord-ouest de Bagdad) Au Kurdistan irakien, une personne a été tuée et 25 autres blessées. Dans la province d'Anbar (proche de Bagdad), deux manifestants ont été tués par balles et 14 autres blessés. A Bagdad, Bassora et Kerbala, les manifestants ont été épargnés.

Une nouvelle marche a également été organisée en Algérie, où l'état d'urgence vient d'être officiellement levé. El Watan commente : Malgré la levée de l’état d’urgence, Alger reste hermétiquement fermée à toute manifestation publique. Les autorités ont mobilisé une armada de policiers pour empêcher la marche de la CNCD. En effet, la participation à cette troisième marche semble avoir été encore moindre (ou plus empêchée) qu'à la manifestation de samedi dernier.


[Nota] À cette place, j'avais écrit (improvisé) une "digression historique" dans la nuit, que j'ai supprimée en attendant une version plus aboutie...

As-salâm ’aleïkoum | السلام .عليكم

 Les fils d'actualité de la journée [Guardian] [Al Jazeera] [Le Monde] [France 24]

Quelques titres du jour : Sanctions renforcées contre la Libye tandis que Kadhafi se terre (Guardian) - Les opposants libyens progressent sur le terrain (Le Point) - Kadhafi commence à armer ses supporters (Sky News)

[13:00] Le Nouvel Observateur publie cette note (avec AP) : Le régime de Moammar Kadhafi arme ses partisans civils pour établir des points de contrôle et réprimer toute contestation, selon les témoignages d'habitants de Tripoli. - Le soulèvement populaire qui touche la Libye constitue le plus grand défi auquel est confronté Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans. Le dirigeant libyen a maintenu son contrôle dans la capitale en ayant recours à la violence contre les protestataires, mais les insurgés se sont emparés d'environ la moitié du littoral libyen. - Les forces pro-Kadhafi ont ouvert le feu sur des manifestants après la prière du vendredi. Le numéro un libyen a déclaré à ses partisans qu'il "ouvrirait les dépôts d'armes pour que tous les Libyens (...) soient armés". - Des habitants de Tripoli, joints samedi par téléphone depuis Le Caire, ont fait état sous couvert d'anonymat de camions patrouillant les rues avec à leur bord des civils soutenant le régime.

De son côté, Saif al-Islam Kadhafi, qui a invité (et encadré) des journalistes occidentaux à Tripoli, dit dans une conférence de presse à l'hôtel Rixos al Nas [extrait en anglais] que l'histoire des mercenaires, des bombardements de civils, des centaines ou des milliers de victimes est une "grosse blague" (big joke). Il affirme par ailleurs qu'Al Qaida est derrière les révoltes et qu'il suffit d'aller voir la déclaration de l'organisation terroriste, diffusée hier sur Internet, selon lui (Telegraph). - Il faut rappeler une autre déclaration du propagandiste en chef, qui disait hier vouloir entamer des "négociations" avec l'opposition.

[13:15] Et cette nouvelle surprenante : Selon la chaîne iranienne Press TV, le plus jeune fils de Kadhafi, Saif al Arab, a rejoint les manifestants à Benghazi [http://www.presstv.ir/detail/166900.html] (Le Monde)

[14:00] L'avis éclairé de Silvio Berlusconi fait le tour des rédactions du monde :  "J'ai eu des nouvelles fraîches il y a quelques minutes et il apparaît effectivement que Kadhafi ne contrôle plus la situation en Libye", a dit le président du conseil italien lors d'un meeting politique à Rome. (in L'Express)



~ Questions ~

On assiste à un tarissement progressif des nouvelles en provenance de Libye. Est-ce en raison du black-out, toujours aussi efficace, ou parce que les factions campent sur leurs positions dans une sorte de "trêve armée" ou de "calme avant la tempête" ? - Quels "coups" le colonel K. peut-il encore tenter avant le mat final ? - Ou bien réussira-t-il à conserver Tripoli pour un temps déterminé ? - Cherchera-t-il à récupérer Benghazi ? - Cette dernière option, désespérée, semble a priori vouée à l'échec et déclenchera en tout cas un massacre de grande envergure qui incendiera également la capitale. - L'exil, s'il avait été envisageable pour le colonel K., aurait sans doute déjà eu lieu. D'ailleurs, il ne reste pratiquement plus aucun endroit sur terre où il pourrait se réfugier sans que l'on puisse l'en déloger. - À mon avis, l'honneur, la "sortie honorable" ne joue dans cette affaire qu'un rôle mineur. Et je ne sais pas si l'immense fortune amassée par les Kadhafi est vraiment très importante aux yeux du colonel. Elle l'est sans doute davantage pour la jeune génération de la famille. Mais ces avoirs commencent à être "gelés" un peu partout. - Il ne reste donc en effet que la Libye. Et l'alibi d'agir pour le bien du peuple. - À quoi, donc, doit-on s'attendre dans les prochaines heures, les prochains jours ? - Intensification du coup de force ? Actes désespérés ? Négociations ? - Questions sans réponse au moment présent.

[16:10] Le Guardian publie des extraits d'une liste de revendications rédigée par quelque 100 juges, avocats et procureurs libyens en réponse au coup de force du régime :

• Le bain de sang et les attaques sur les citoyens libyens doivent cesser immédiatement.
• Une commission d'enquête indépendante et transparente doit être lancée sur-le-champ pour identifier les responsables des violences et des morts.
• L'assurance doit être donnée que l'autorité de la loi s'exerce sans entraves et que personne ne puisse se dérober à son exécution.
• Des réformes des libertés civiles et de la société doivent être mises en œuvre avec la création d'une Constitution nationale. 


Le quotidien britannique précise également que les hommes de loi se sont réunis mercredi matin (23-02-2011) pour une manifestation pacifique au Palais de Justice de Tripoli. Ils ont également déclaré qu'ils maintiendraient leur position puisqu'il est de leur devoir de protéger la population libyenne et la loi.

[16:30] Trois dépêches du Monde L'AFP, citant un témoin à Tripoli, affirme qu'un "calme pesant" règne sur la ville "où seuls des 4X4 des forces loyales au régime de Kadhafi circulaient par intermittence". - La correspondante d'Al Jazira explique qu'une résidence de Kadhafi a été saccagée à Al Baida. Elle décrit comment était cette résidence avec tous ces systèmes de sécurité (dont un bunker anti nucléaire) preuve de la "paranoïa'" de Kadhafi. - D'après un témoin cité par l'AFP, à Musratah, [ou Misrata] des mercenaires tirent sur les manifestants. Ils auraient été emmenés par des hélicoptère du régime. 
  
Al Jazeera signale une carte actualisée au fur et à mesure, où l'on peut suivre l'évolution du rapport de forces en Libye [ici avec des commentaires anglais] - Aux dernières nouvelles, le site arabe du journal Quryna [Kourina] basé à Benghazi, qui a été décrit ces derniers temps comme le seul organe de presse libyen quelque peu indépendant, n'est plus accessible, ce qui laisserait penser qu'Internet continue d'être bloqué dans le pays. - Les autorités l'ont-ils installé dans les chambres d'hôtel des journalistes étrangers invités ? Et quid du signal d'Al Jazeera dans le pays ? Encore des questions (momentanément) sans réponse ...

[18:00] Le correspondant de France 24 à la frontière libyo-tunisienne : L'exode commence à être de plus en plus important. Les associations et les secours commencent a être débordés. - Beaucoup de personnes ont dormi sur le parking à la belle étoile et attendent désespérément un bus pour partir vers les villes avoisinantes, avant de rentrer chez elles. Essentiellement des Tunisiens et des Égyptiens qui fuient les violences. Ils sont accusés d'être responsables des révoltes en Libye à cause des révolutions qui ont eu lieu chez eux."

[18:15] Al Jazeera cite deux Maliens, qui se sont hâtés dans la nuit jusqu'à la frontière tunisienne pour sauver leurs vies : "La situation est très dangereuse - tous les jours plus d'une centaine de personnes  meurent  - tous les jours - tous les jours il y a des fusillades - La situation est des plus dangereuses pour des étrangers comme nous - et des Noirs comme nous - Parce que Kadhafi a ramené des soldats du Tchad, du Niger - ils sont noirs et ils tuent des Arabes. - Le New York Times rapporte que les forces de Kadhafi ont été vues en train de tirer à partir d'ambulances et qu'elles utilisent des armes antiaériennes contre les foules, selon des protestataires relatant les tactiques brutales du régime.

[19:15] Saïf al-Islam Kadhafi multiplie les déclarations à la presse : "Ce que la nation libyenne vit aujourd'hui a ouvert la porte à toutes les options, et les signes d'une guerre civile et d'ingérence étrangère sont désormais visibles", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Al Arabiya. Il a aussi ajouté : "Un accord doit être conclu parce que le peuple (libyen) n'a aucun avenir s'il ne parvient pas à s'entendre sur un nouveau programme". (France 24) - Dams le même entretien, il déclare également que la situation est "excellente" dans les trois-quarts du pays (Le Monde). 

21:45]  France 24 : Un gouvernement intérimaire est formé à Benghazi, à l'est du pays. C'est l'ancien ministre de la justice, Moustafa Mohamed Aboud Al Djeleil, qui en prend la tête. L'ancien ministre affirme que la Libye est unie et que sa capitale reste Tripoli. Pour lui, le moment n'est pas aux règlements de compte en Libye. Il estime que "seul" Mouammar Kadhafi porte la responsabilité des crimes commis dans le pays. Sa tribu en revanche doit être pardonnée. (source : journal libyen Quryna) 

~  dimanche 27 février 2011 ~

Live blogs de la journée [Guardian] [Al Jazeera] [France 24]

Les titres de la matinée : Le pouvoir du Guide de la Révolution faiblit (Süddeutsche Zeitung) - Kadhafi brave le monde (Focus) - Obama juge que Kadhafi doit "partir maintenant" (Le Point) - L'UE hausse le ton mais n'appelle pas au départ de Kadhafi (Le Monde) - ONU : La Libye de Kadhafi sanctionnée (France Soir) - La Royal Air Force évacue des civils du désert libyen (Telegraph)

Et ce matin, on lit dans la Süddeutsche Zeitung (dépêche dpa) que Misrata (ou Misurata), la troisième ville du pays (200 km à l'Est de Tripoli) est aux mains de l'opposition, abandonnée par la police et les milices fidèles au régime  (source : habitant sur Al Jazeera). Le journal allemand reprend également une information du quotidien arabe Asharq Al-Awsat qui signale que le colonel K. se terre(rait) dans le quartier Bab al-Asisiya de Tripoli et que les mesures sécuritaires prises en ville seraient "sans précédent". Des témoins rapportent que les milices contrôlent l'accès à la zone.

Dans l'impuissance (toute relative) qui est la leur, les autorités internationales ont "sanctionné" et "condamné".

[13:25] Le Guardian annonce (confirme la nouvelle de Peter Beaumont, CNN) que Zaouia à 30 miles (~50km) seulement (à l'Ouest) de Tripoli est aux mains des opposants. Le journal britannique titre : La pression monte sur Kadhafi. Un reportage de Reuters fait état de violents combats en ville et donne quelques témoignages d'habitants comme Mustapha qui dit que sept personnes ont été tuées et beaucoup d'autres blessées au cours des derniers affrontements : "Mais Zaouia est libre comme Misrata et Benghazi. Kadhafi est fou. Ses gens nous ont tiré dessus à coup de lance-grenades."

Deux nouvelles villes beaucoup plus proches de la capitale sont donc apparemment contrôlées par les protestataires, alors que l'on annonce la libération "complète" de l'Est avec la formation d'un gouvernement provisoire (et l'accès à Internet par satellite à Benghazi).

[14:15] Un reporter d'Associated Press arrivé à Zaouia confirme que les "rebelles anti-gouvernement" contrôlent le centre de cette ville de 200.000 habitants. "Ils ont déployé des chars et des canons antiaériens montés sur des pickups. Mais, en banlieue, ils sont encerclés par les forces pro-Kadhafi . - Il y avait au moins six checkpoints contrôlés par les troupes loyales à Kadhafi sur la route de Tripoli à Zaouia." (in Guardian).

Peu d'informations nouvelles sur la situation de Tripoli, où les journalistes sont encadrés par le régime. On se demande d'ailleurs comment Peter Beaumont a pu se rendre à Zaouia, dont le centre est aux mains de l'opposition. Silence radio. Les évacuations continuent...

[16:00] Après les manifestations à répétition, ces derniers jours en Tunisie, qui ont encore fait trois morts hier, le Premier ministre, Mohammed Ghannouchi, vient d'annoncer sa démission (Al Jazeera).

[17:00] Pendant ce temps, France 24 annonce puis dément la candidature du chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, à la présidence de la République Égyptienne. En effet, 25 minutes plus tard, l'ancien ministre déclare n'avoir pas (encore) pris sa décision - Dans la soirée, on apprendra finalement qu'il officialisera sa candidature après l'amendement de la Constitution (Al Jazeera).

[17:10] Le Guardian écrit que "Kadhafi cherche à acheter le soutien populaire - littéralement", et montre une photo de gens qui s'enregistrent à une antenne de la BNP Paribas pour toucher la somme de 500 dinars (~400 dollars) par famille, l'allocation exceptionnelle promise par le gouvernement à Tripoli.

[17:25] Témoignage d'une source d'Al Jazeera qui a été touchée par balles en caoutchouc vendredi : Tripoli est une ville de civils, il n'y a pas d'armes ici, nous combattons avec des pierres, même les ambulances sont pleines de mercenaires ... il faut signer un document qui affirme que votre fils/fille a été tué(e) par des protestataires sinon ils ne vous délivrent pas le corps ... beaucoup de gens sont portés disparus ... kidnappés devant leurs maisons, des ravisseurs payés 7000 dinars ... mes amis ont été tués par des snipers vendredi ... ils sont morts, un vieil homme en face d'eux aussi... environ 40.000 personnes ont protesté ... il y a beaucoup de snipers dans les parages - j'ai des vidéos, mais ils sont après moi - ils vont m'avoir."

Le Guardian publie ce plan de la ville (avec Google Earth)
Les losanges verts indiquent les bases des forces pro-Kadhafi

[18:15] Mouammar Kadhafi jure de rester en Libye et blâme Al-Qaïda et les étrangers pour les troubles dans son pays, au cours d'une interview à une chaîne de télévision serbe. - Il ajoute que : Le Conseil de sécurité des Nations unies ne peut pas voir que la ville de Tripoli est sûre (France 24).

[19:35] Plusieurs villes de l'ouest du pays sont "aux mains du peuple" depuis plusieurs jours et "préparent une marche pour libérer Tripoli", a affirmé un dignitaire membre du comité révolutionnaire de la ville de Nalout. - "Les villes de al-Rhibat, Kabaw, Jado, Rogban, Zentan, Yefren, Kekla, Gherien, Hawamed sont également libérées. Nous nous plaçons sous l'autorité du gouvernement interimaire de Benghazi", a-t-il ajouté. (France 24) -  La chaîne d'information donne également le nom du nouveau Premier ministre tunisien : Bedji Caid. Et un peu plus tard cette précision : Réputé pour être un libéral, Béji Caïd Essebsi a occupé plusieurs postes ministériels sous la présidence de Habib Bourguiba, père de l'indépendance de la Tunisie, occupant notamment les portefeuilles de la Défense et des Affaires étrangères. (AFP)

[20:02] Le président français, dans une allocution de sept minutes à la TV, confirme (sans la nommer) le remplacement de Michèle Alliot-Marie par Alain Juppé aux Affaires étrangères (ainsi que Gérard Longuet à la Défense et Claude Guéant à l'Intérieur). Il insiste également sur l'Union pour la Méditerranée ... [verbatim]

[20:25] Dans le journal de France 2, on apprend comment les journalistes "encadrés" (dont Ben Wedeman) sont entrés à Zaouia  : Il y a eu méprise, le régime voulant leur montrer que la ville était sous contrôle, alors que le centre est aux mains des insurgés.

[20:45] Le Guardian rapporte d'autres déclarations du colonel K. à la TV de Belgrade :  "L'ONU n'est pas autorisé à s'immiscer dans les affaires d'un pays, à moins que celui-ci n'attaque un autre État."  - "La population de  Libye me soutient. De petits groupes de rebelles sont encerclés et vont être gérés." - "L'armée et la police ont échangé des coups de feu avec ces individus, ces bandes, mais peu de gens ont été tués." - "Actuellement il n'y a pas d'incidents, le Libye est absolument paisible (peaceful)."

[21:35] Le Guardian donne deux nouvelles informations : "Des groupes de révolutionnaires commencent à se diriger vers l'Ouest de la Libye dans le but de rejoindre les milices de l'opposition près de Tripoli et de  préparer l'assaut final sur la capitale – ce qui pourrait prendre des semaines." - "En Libye orientale, un général, qui s'est rangé aux côtés des forces anti-Kadhafi,  a déclaré à Reuters que ses  troupes étaient prêtes à assister les rebelles dans la lutte à Tripoli en cas de besoin, mais il rejette le besoin [l'idée] d'une aide étrangère."

 [21:45] Chez Anne Will, qui anime un talk sur la première chaîne allemande (Das Erste), le débat est intitulé : Terreur, morts, réfugiés - qui arrête le délire de Kadhafi ? - On y rappelle l'accueil du colonel K. à Paris, le jour-même de la Journée mondiale des droits de l'Homme. Mais le député des Verts allemands, Jürgen Trittin (Bündnis 90/Grüne) accuse également l'État fédéral d'avoir formé des troupes de sécurité libyennes et fourni du matériel, notamment pour couper Internet et la téléphonie mobile.

[00:00] Depuis quelques heures, les actualités sont à nouveau interrompues. Derniers titres : Kadhafi devient un souverain sans pays (Der Spiegel - Die Zeit) - Calme tendu avant la "dernière bataille" (Der Standard) - Mouammar Kadhafi résiste à la pression de la rue et de l'Onu (Le Point) - Le provocateur Kadhafi enfermé à Tripoli (Al Jazeera).


مساء الخير

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3 commentaires:

  1. Nous attendons avec impatience que les forces de l'OTAN soient enfin mandatées pour une intervention urgente de protection des civils en Lybie.
    Il est clair que Mouamar est dans un état de délire avancé, tous les spécialistes convergent vers un diagnostique de psychopathie aigüe.
    La présence de mercenaires ne fait aucun doutes, et des contacts avancés avec des troupes d'Al Kaïda/ Algérie laissent présager du pire.

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  2. Confirmation: plus de 400 hommes apparentés au groupe Al Kaïda lourdement armés se dirigent actuellement par groupes de 15 à 20 répartis dans des véhicules 4x4 civils vers la ville de Gadamis par la N53.
    Il semblerait notamment que 4 camions chargés de matériel lourd (semble fourni par le gouvernement algérien !?!?) fasse partie de ce convoi.

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  3. J'ai essayé de trouver une trace de votre information (vous ne donnez pas de source) - Aux dernières nouvelles, Gadamès (Gadamis) serait encore aux mains du colonel K. (26 février). - La N53 se trouve en Algérie, je suppose. Que le gvt algérien puisse soutenir le colonel K. me paraît envisageable. Mais je ne vois pas le lien avec al Qaida (combattu par les deux pays). - Une intervention de l'Otan transformerait, je le crains, la situation actuelle en un immense champ de bataille. Les seuls qui pourraient intervenir sans faire autant de dégâts qu'en Afghanistan et en Irak, ce sont les "casques bleus" de l'ONU, en tant que force d'interposition pour protéger les civils mais non pour virer le colonel K. Or, l'ONU se limite pour l'instant à des sanctions ...

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