vendredi 4 mai 2012

[Billet] Fin de Campagne (4 mai 2012)

Ce soir à minuit, les politiciens feront silence. Les commentateurs se tairont enfin. Les sondeurs auront plié bagage. Et la campagne présidentielle 2012 appartiendra à l'histoire.

Le débat traditionnel de l'entre-deux-tours a bien eu lieu. Les derniers meetings ont été tenus. Les ultimes sondages sont tombés. Et le centre vient de doubler le sortant à gauche.

Dimanche 6 mai 2012, les électeurs prendront la parole. 46 millions de citoyens français seront appelés aux urnes. Le peuple fera son choix. Et le verdict sera irrévocable.

Pour l'heure, on tergiverse encore. L'incertitude continue de régner. Les discours s'entrechoquent. Et les manipulateurs de l'opinion publique tirent leurs dernières cartouches.

On dit que le duel télévisé a été rude, âpre. Il paraît qu'il n'aura pas d'effet majeur sur le scrutin. Chacun aurait vu son champion triompher. Et les indécis ne se seraient toujours pas décidés.

Que retiendra-t-on de tous ces discours, de toutes ces discussions ? Lundi, la vie reprendra son cours. Les chômeurs chômeront, les travailleurs travailleront. Et les spéculateurs spéculeront.

Ce dimanche, on vote également en Grèce et dans le Land allemand du Schleswig-Holstein. Au Royaume-Uni, les travaillistes viennent de battre les conservateurs aux municipales. L'Europe politique reste à construire. Et les spéculateurs continuent de spéculer.

Dans les autres pays européens, le scrutin français est perçu comme une élection régionale. Pour l'heure, chacun voit midi à sa porte. L'Europe politique n'est encore qu'un rêve. Et le libéralisme forcené fait toujours des ravages.

Le silence est propice à la méditation. A force d'être répétées, les mots perdent de leur sens. La volonté de convaincre à tout prix produit bien souvent un effet pervers. Et les indécis finissent par s'abstenir.

Que retiendra-t-on de cette campagne présidentielle 2012 ? Comme les autres, elle intègrera la partie anecdotique de l'histoire. Seul, le nom du nouveau président français restera. Et la réalité de son action politique.


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