Il faut dire ce qu'il faut dire. Les autoproclamés "antisystème" reproduisent les travers imputés au "système" : extrême-gauche et extrême-droite, chacune créditée d'environ 15% dans ce pays, soit en gros un bulletin sur sept, allongent un sprint final à peu près semblable aux jets de tomates pourries entre sociaux-démocrates et libéraux, soutenus par la moitié de l'électorat français, soit un votant sur quatre pour chacun de ces deux courants politiques considérés comme "frères ennemis". Resteraient dans ce calcul quelque 20% qui "se baladent dans la nature" : les Nini à la Bayrou et les Verts à la Joly, ces deux options ayant quelques affinités comme le montre par exemple la position de N. Hulot.
Les instituts de sondage tirent également leurs dernières cartouches comme Ipsos (Logica Business Consulting) pour France Info, France Télévisions, et Le Monde ("sondage réalisé du 18 au 19 avril sur 1021 personnes inscrites sur les listes électorales interrogées par téléphone selon la méthode des quotas"). Voici comment le résultat est rapporté sur France Info ce matin (20 avril 2012) :
Ne tirons pas sur l'ambulance, mais rappelons tout-de-même ce tableau de Paris-Match [ici] reproduit dans ces colonnes le 13 mars 2012 :
* Etude Ifop du 4 au 6 janvier 2012 - ** Etude Ifop-Fiducial du 12 au 14 janvier 2012 -
*** Etude Ifop/Fiducial/Paris du 29 janvier à partir de 21h30 au 30 janvier 2011 - Plus de détails.
Et rappelons aussi que ce même jour, TNS-Sofres avaient paradoxalement constaté "une stabilité des intentions de vote en faveur de François Hollande [recueillant] 30% des intentions de vote (le même score que fin février), et un tassement des intentions de vote en faveur de Nicolas Sarkozy [qui obtiendrait] 26%, [une estimation] en baisse de deux points par rapport à fin février" (caractères gras ajoutés).
Ensuite, le 28 mars dernier, devant la vanité des milliers de feuillets pondus sur cette branlante base virtuelle par les éditorialistes, analystes et commentateurs, cette mise en garde s'est imposée :
Enfin, ce vendredi soir, on apprend que le record de France a été battu : 375 sondages ont été publiés depuis le début de la campagne.
Ainsi, les enquêtes d'opinion pour virtuelles et imprécises, voire contradictoires qu'elles soient, auront été le ciment de cette campagne présidentielle, la matière déterminant la forme prise par les différents discours, les appels au "vote utile" des uns, au "vote sanction" des autres.
Or, dans la journée de dimanche, 44 millions d'électeurs français prendront le chemin de l'isoloir, ou plutôt 33 millions d'entre eux, s'il faut encore accorder du crédit aux instituts qui prédisent un quart (25%) d'abstentions : après de longs mois de matraquage, de polémiques et de calculs électoraux, chaque citoyen se retrouvera alors seul face à ce que l'on appelle traditionnellement son "âme et conscience".
Ce samedi, le silence règne déjà depuis minuit : ni sondages, ni clips officiels, ni meetings, ni interviews, ni petites phrases, ni commentaires ad hoc. Le bruit et la fureur ne reprendront que demain à 20h pétantes, quand s'afficheront les têtes des deux finalistes sur tous les écrans francophones et que les commentateurs de tous bords ruent dans les starting-blocks pour le round décisif.
Les instituts de sondage tirent également leurs dernières cartouches comme Ipsos (Logica Business Consulting) pour France Info, France Télévisions, et Le Monde ("sondage réalisé du 18 au 19 avril sur 1021 personnes inscrites sur les listes électorales interrogées par téléphone selon la méthode des quotas"). Voici comment le résultat est rapporté sur France Info ce matin (20 avril 2012) :
François Hollande [...] recueille 29% des intentions de vote au premier tour, devant Nicolas Sarkozy qui n'en obtient plus que 25,5, ce sont exactement les chiffres et l'écart enregistrés les 2 et 3 mars dernier. Comme si le président-candidat avait fait un mois de campagne et de meetings pour rien. [...] - Marine Le Pen affiche 16% d’intentions de vote (+1), Jean-Mélenchon 14 (-0,5) et François Bayrou reste 5e avec 10%. - Beaucoup plus loin, les "petits candidats". Eva Joly avec 2 points (-0,5) est en tête de ce groupe, suivie par Nicolas Dupont-Aignan et Philippe Poutou qui restent ex-aequo avec 1,5 point (+0,5 point chacun). Jacques Cheminade est stable avec 0,5% d’intention de vote et Nathalie Arthaud perd le seul point qu’elle avait…[...] - Au second tour, malgré une hausse des reports des votes Bayrou et Le Pen vers Nicolas Sarkozy, François Hollande l'emporterait devant Nicolas Sarkozy 56-44. Mais un électeur sur cinq hésite encore, et un sur dix affirme pouvoir encore changer d'avis.
Ne tirons pas sur l'ambulance, mais rappelons tout-de-même ce tableau de Paris-Match [ici] reproduit dans ces colonnes le 13 mars 2012 :
DATES > | 4-6 jan* | 11-13 jan** | 29-30 jan*** | 9-12 fév | 23-27 fév | 11-12 mars |
CANDIDAT(E)S | % | % | % | % | % | % |
Nathalie Arthaud (LO) | 0,5 | 0,5 | 0,5 | – | 0,5 | 0,5 |
Philippe Poutou (NPA) | 0,5 | 0,5 | – | 0,5 | 0,5 | – |
JL Mélenchon (FDG) | 6 | 7,5 | 7,5 | 8,5 | 8,5 | 10 |
JP Chevènement (MRC) | – | 0,5 | 0,5 | NT | NT | NT |
François Hollande (PS) | 28 | 28 | 31 | 30 | 28,5 | 27 |
Eva Joly (EELV) | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 | 2,5 |
F. Bayrou (MoDem) | 12 | 12,5 | 11,5 | 12,5 | 12,5 | 13 |
Corinne Lepage (Cap21) | 0,5 | – | 0,5 | 0,5 | 0,5 | 0,5 |
Dominique de Villepin (RS) | 2,5 | 2 | 1 | 2 | 1 | 1 |
Hervé Morin (NC) | 1 | 0,5 | 0,5 | – | NT | NT |
Frédéric Nihous (NCPT) | – | – | – | – | NT | NT |
Nicolas Sarkozy (UMP) | 26 | 24 | 24,5 | 25 | 27 | 28,5 |
Christine Boutin (PDC) | 0,5 | - | – | – | NT | NT |
N. Dupont-Aignan (DLR) | 0,5 | 1 | 0,5 | 0,5 | 1 | 1 |
Marine Le Pen (FN) | 19 | 20 | 19 | 17,5 | 17 | 16 |
*** Etude Ifop/Fiducial/Paris du 29 janvier à partir de 21h30 au 30 janvier 2011 - Plus de détails.
Et rappelons aussi que ce même jour, TNS-Sofres avaient paradoxalement constaté "une stabilité des intentions de vote en faveur de François Hollande [recueillant] 30% des intentions de vote (le même score que fin février), et un tassement des intentions de vote en faveur de Nicolas Sarkozy [qui obtiendrait] 26%, [une estimation] en baisse de deux points par rapport à fin février" (caractères gras ajoutés).
Ensuite, le 28 mars dernier, devant la vanité des milliers de feuillets pondus sur cette branlante base virtuelle par les éditorialistes, analystes et commentateurs, cette mise en garde s'est imposée :
Enfin, ce vendredi soir, on apprend que le record de France a été battu : 375 sondages ont été publiés depuis le début de la campagne.
Ainsi, les enquêtes d'opinion pour virtuelles et imprécises, voire contradictoires qu'elles soient, auront été le ciment de cette campagne présidentielle, la matière déterminant la forme prise par les différents discours, les appels au "vote utile" des uns, au "vote sanction" des autres.
Or, dans la journée de dimanche, 44 millions d'électeurs français prendront le chemin de l'isoloir, ou plutôt 33 millions d'entre eux, s'il faut encore accorder du crédit aux instituts qui prédisent un quart (25%) d'abstentions : après de longs mois de matraquage, de polémiques et de calculs électoraux, chaque citoyen se retrouvera alors seul face à ce que l'on appelle traditionnellement son "âme et conscience".
Ce samedi, le silence règne déjà depuis minuit : ni sondages, ni clips officiels, ni meetings, ni interviews, ni petites phrases, ni commentaires ad hoc. Le bruit et la fureur ne reprendront que demain à 20h pétantes, quand s'afficheront les têtes des deux finalistes sur tous les écrans francophones et que les commentateurs de tous bords ruent dans les starting-blocks pour le round décisif.
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