Depuis longtemps, l'opinion se doutait que cet homme était un sex-addict : la chose éclata au grand jour avec l'affaire du Sofitel en 2011. Il a donc dû renoncer au poste de "l'homme le plus influent du monde" et accessoirement à sa position de favori pour la magistrature suprême en France.
L'homme a des compétences certaines qui lui ont permis entre autres d'occuper des postes ministériels et de conduire le FMI. On ne sait d'ailleurs toujours pas qui a organisé la mise en scène - car il pourrait bien s'agir d'une mise en scène - à l'hôtel newyorkais. On préfére épiloguer sur sa sexualité débridée, c'est-à-dire déplacer l'affaire sur le plan privé, anecdotique. Un bon fait divers à épisodes qui, s'il ne mange pas de pain, fait les choux gras des médias.
Or, s'il est une "bête de sexe" sautant sur "tout ce qui bouge", DSK était également un homme politique et un économiste de tout premier plan. Personne, ou presque, n'en doute. Les psychiatres parleraient ici d'une personnalité clivée, dont le "côté obscur" continue actuellement d'être utilisé - sans vraie compétence en la matière - par les médias et les médiatiques pour y greffer toutes sortes de discours, tantôt à la limite du délire, tantôt enfreints d'une bien-pensance en acier trempé, avec le résultat de passer sous silence la question principale de cette affaire : Qui a donc "dégommé" Dominique Strauss-Kahn ?
Certains commentateurs franco-français ont commencé par incriminer le camp du président sortant, soucieux d'éliminer un concurrent caracolant en tête des sondages. Et comme le Sofitel est un établissement français, et comme un SMS aurait été envoyé immédiatement après les faits à l'UMP...
Cela permet d'oublier ou de minimiser l'action de DSK à la tête du FMI, et notamment sa gestion des problèmes économiques de l'Europe : car cette politique n'avait pas l'heur de plaire à tout le monde, loin s'en faut, d'autant que le directeur général du Fonds Monétaire International n'avait pas complètement abandonné ses convictions de social-démocrate.
Et voilà qu'une autre femme prend la plume. La troisième déjà ? On loue ses talents littéraires, son anticonformisme, si on ne crie pas au scandale. Et, s'ils existent, les possibles metteurs en scène du Sofitel se réjouissent de l'aveuglante lumière des spotlights médiatiques puisqu'elle génère cette ombre dont ils ont tant besoin pour préserver leur anonymat.
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