Ce dimanche 20 janvier, une élection régionale - Landtagswahl - se tient en Basse-Saxe (capitale Hanovre) : en principe, la coalition rouge-verte (sociaux-démocrates / écologistes) part favorite, mais...
Même si les libéraux du FDP, autour de leur chef contesté, Philipp Rösler, ont perdu du terrain ces temps-ci, les derniers sondages estiment, peut-être à tort, que le parti pourrait passer la barre des 5% et intégrer le parlement de Basse-Saxe, ajoutant alors aux voix de son partenaire chrétien-démocrate pour éventuellement obtenir une majorité "noire-jaune" (CDU / FDP)...
Peer Steinbrück, le leader national du SPD, atteint des sommets d'impopularité après ses récentes déclarations. Même le soutien de Gerhard Schröder et d'autres personnalités n'y change rien. Or, le patron du parti, Sigmar Gabriel, vient d'affirmer que même si l'élection de Basse-Saxe était perdue, Peer Steinbrück resterait le champion du SPD pour l'élection nationale, alors que toujours plus de voix se font entendre en faveur d'une candidature de Hannelore Kraft, la sympathique Ministre-Présidente de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (depuis 2010)...
De plus, la débacle autour du nouveau grand aéroport de Berlin, qui ne sera sans doute prêt qu'en 2014 (au lieu de 2012) et qui engloutit des milliards d'euros supplémentaires, affaiblit considérablement un autre illustre camarade du SPD, Klaus Wowereit, maire de Berlin depuis 2001, qui vient de sauver son poste au sein d'une "grande coalition" (SPD / CDU), alors qu'il avait déjà conduit la ville jusqu'en 2006 dans le cadre d'une alliance "rouge-rouge" (SPD / Die Linke). Cet opportunisme du médiatique maire de Berlin n'est pas pour remonter le moral des camarades. Et la faillite de l'Aéroport Willy Brandt - quelle idée de donner le nom de ce grand politicien social-démocrate à un gouffre financier assorti d'une réaction en chaîne d'incompétences - n'est pas vraiment de bonne augure pour un SPD qui se préparerait à gouverner le pays...
Pendant ce temps, Mme Merkel caracole en tête de tous les baromètres de popularité. Et rien, pas même le scandale à épisodes autour du président démissionnaire Christian Wulff (CDU), ne promet le plus petit nuage à l'horizon de ce ciel bleu de Prusse.
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