Les images sont tout aussi "difficiles", selon le mot des présentateurs de télévision, que celles de la pendaison - "en loucedé" - de Saddam Hussein. Il est facile de tuer un homme, aussi intouchable qu'il ait pu être à ses heures de gloire : un homme est fait de chair et de sang. Le voici donc étendu, inerte, couvert de sang, torse nu, et la foule se presse afin de poser pour la photo "souvenir" ... 42 ans de "règne" en vert et contre tous ... Déboulonné grâce aux "frappes" de l'Otan. Car, s'ils étaient courageux, téméraires, casse-cou, les "rebelles" libyens n'auraient eu aucune chance contre l'armée régulière, les mercenaires, les brigades spéciales du colonel K.
Mort le 20 octobre 2011 à Syrte, à 18 km seulement du lieu de sa naissance (Qasr Abou Hadi, le 19 juin 1942), le colonel K. aurait dû être jugé. Par les Libyens eux-mêmes. Dans le cadre d'une procédure équitable qui aurait établi les faits et gestes de la dictature kadhafiste durant plus de quatre décennies. Ce procès sera donc conduit par les historiens de Libye, les générations futures, sans haine et sans crainte. Car, pour l'heure, il est bien trop tôt. Ou bien trop tard ...
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