Texte et dessin © Goscinny / Uderzo
Eh oui, en Allemagne, il y a le Parti des Pirates. Et son aventure politique n'avait pas si mal commencé, au grand dam des partis de gauche - Les Verts, le SPD, Die Linke - qui se voyaient dépouillés d'un certain nombre de suffrages et de sympathisants. Lors des élections législatives locales de 2011 à Berlin par exemple, les Pirates réunirent 8,9% des voix, ce qui est considérable. Au dépens des sociaux-démocrates et de l'extrême-gauche, comme tout semble l'indiquer, sabordant du même coup la coalition rose-rouge (SPD-Die Linke) qui avait gouverné la ville lors de la législature précédente (2006-2011). Les élections régionales de 2012 confirmèrent ce résultat surprenant : 7,8% en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, 7,4% dans la Sarre et 8,2% dans le Schleswig-Holstein.
Or, puisque les citoyens-électeurs ont tout de même du mal à discerner leur programme politique - par delà la revendication d'un Internet libre et gratuit - les Pirates commencent sérieusement à chuter dans les sondages, quand il ne s'agit plus d'élire un parlement régional (Landtag), mais une assemblée nationale. En effet, ils ne sont plus crédités des fameux 5% qui leur ouvriraient pour la première fois les portes du Bundestag, mais perdent un précieux point pour tourner autour de 4% (selon un sondage Emnid pour Bild).
Et c'est ainsi qu'une spirale descendante se dessine : l'électeur se dit que si le parti ne franchit pas la barre des 5%, sa voix ne comptera pas. Et il votera pour un autre parti. - Cependant, il reste encore onze mois aux Pirates, qui viennent de tenir leur congrès à Bochum, pour retourner la situation en élaborant un programme politique consistant. Et en pratiquant ce réalisme, auquel ils se refusent jusqu'à présent, qui consiste à conclure des alliances avec les partis "établis".
Johannes Ponader, actuel chef des Pirates
(photo @ wikipédia)
(photo @ wikipédia)
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