Société générale : la rumeur, l’autre rumeur... et "Le Monde"
(Le Monde | 12.08.11 | 11h18 • Mis à jour 11h30)
Mercredi noir à la Bourse de Paris
(Le Monde | 12.08.11 | 11h18 • Mis à jour 11h30)
Derrière la rumeur, encore la rumeur et… Le Monde. Pour expliquer le plongeon de – 14,7% de l'action Société générale, mercredi 10 août à la Bourse de Paris, traders, analystes et journalistes ont exhumé un article du journal britannique Mail on Sunday paru… trois jours plus tôt. - Citant "une source gouvernementale de haut rang", l'édition dominicale du Daily Mail affirmait que la banque se trouvait "au bord du désastre après d'énormes pertes" en Grèce, tout comme l'italienne UniCredit. - L'article a eu beau être retiré du site du journal dès lundi, le Mail on Sunday a eu beau publier, mardi soir, un article dans lequel il affirmait que ses informations "n'étaient pas vraies" et présenté ses "excuses sans réserves" à la Société générale, rien n'y a fait… - Derrière cette rumeur, une autre rumeur, vite diffusée sur le Net, est née mercredi en début de soirée : le Mail on Sunday aurait mal interprété la fiction politique parue cet été, durant deux semaines, dans Le Monde, sous le titre "Terminus pour l'euro" (réservé aux abonnés) et signée du pseudonyme Philae. Et aurait pris pour la réalité ce récit imaginaire relatant l'explosion de la zone euro en mai 2012 et le retour de l'Allemagne au deutschemark, sur fond de crise de la dette et de déboires du Crédit agricole. - Contactée jeudi soir par courriel, Lisa Buckingham, la responsable du service économie du Mail on Sunday, dément toute mauvaise interprétation à la lecture du Monde : "Je peux vous affirmer que, journalistes comme sources, nous ne connaissions absolument pas l'existence de cette série parue dans Le Monde." - "Nous ne savons pas ce qui a pu conduire le Mail on Sunday à publier cette information fausse et irresponsable, explique la Société générale. Nous avons saisi l'Autorité des marchés financiers pour mener une enquête sur l'origine de ces rumeurs qui portent atteinte à l'intérêt de ses actionnaires." - La banque n'apparaît que rarement dans ce récit de fiction écrit par la journaliste indépendante Florence Autret, correspondante à Bruxelles de L'Agefi et La Tribune. A deux reprises, une fois brièvement, une fois sur treize lignes, il est fait état d'un raid de la banque JP Morgan sur la Société générale, sans référence à sa situation financière. A une reprise, son PDG participe à une réunion de banquiers au Trésor pour se pencher sur le cas du Crédit agricole. [Lire]
Mercredi noir à la Bourse de Paris
(La Tribune, 10 août 2011 18:10)
Nouveau mercredi noir à la Bourse de Paris. Au lendemain de la réunion de la Réserve fédérale américaine mardi soir, le CAC 40 a vu son cours s'effondrer brutalement, perdant plus de 5%. Du jamais vu depuis décembre 2008. Les valeurs bancaires, qui représentent 11,1% de l'indice, ont entraîné les marchés d'actions dans une spirale baissière. [Lire]
La Bourse de Paris cède plus de 5%, les valeurs bancaires s'écroulent
(L'Express / AFP 10 août 2011 18:06)
(L'Express / AFP 10 août 2011 18:06)
La Bourse de Paris a terminé en chute de 5,45% mercredi, au terme d'une séance noire, plombée par des rumeurs de dégradation de la note de la France, malgré les démentis rapides du gouvernement et de l'agence Fitch, ainsi que par la dégringolade des valeurs bancaires. .- Après avoir ouvert dans le vert et connu un début de séance calme dans la matinée, le CAC 40 a commencé à dévisser peu avant 15H00 et n'a cessé de creuser ses pertes jusqu'à la clôture. L'indice a finalement terminé en abandonnant 173,20 points à 3.002,99 points dans un volume d'échanges très étoffé de 7,703 milliards d'euros, témoignant de la nervosité des investisseurs. - "C'était une séance folle. Le secteur bancaire n'avait pas été attaqué aussi violemment depuis 2008", souligne Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse. - "On est dans une atmosphère de panique, le marché joue à se faire peur. Il y a eu une attaque en règle, une spéculation à la baisse, mais surtout une phobie générale", poursuit le gérant. - Le secteur bancaire a particulièrement été attaqué. Société Générale perdant jusqu'à 21% en séance. [Lire]
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