De toute évidence, le sens actuel de la « bien-pensance » n'englobe pas celui de « bien penser ». Car ceux qui utilisent cette expression polémique pour fustiger les « bien-pensants » sont eux-mêmes convaincus de bien penser. En conséquence, ils pensent également que les autres pensent mal. – Je ne sais pas si le concept de « mal-pensance » existe. Si oui, il ne devrait pas non plus avoir le sens de « mal penser », mais bien celui de penser du mal des « bien-pensants ». – En revanche, les « bien-pensants » pourront toujours se référer à une devise qui, ne datant pas d'hier, rassurera au moins les traditionalistes : « Hon[n]i soit qui mal y pense. » [ici p.ex.]
En feuilletant l'encyclopédie Wikipédia, on est surpris de lire ceci : « L'expression apparaît en 1931, sous la plume de l'écrivain catholique et royaliste Georges Bernanos, à l'époque ouvertement antisémite, dans l'ouvrage La Grande Peur des bien-pensants. Les "bien-pensants" désignaient les démocrates libéraux, coupables selon lui d'intégrer des citoyens d'origine juive et de diluer l'identité française. » Et l'article se poursuit ainsi : « Lors de la 2ème guerre mondiale, Georges Bernanos décide cependant de rejoindre la Résistance estimant que "Hitler a déshonoré l’antisémitisme" ». Si, avec cette précision hors sujet dans un article sur la bien-pensance, le rédacteur cherche à excuser l'écrivain, je dirais que c'est plutôt raté. Et quand bien même : tout publiciste, surtout lorsque son œuvre est appréciée du grand public, a une certaine influence sur le formatage de l'opinion et donc, indirectement, sur le cours des événements. L'irresponsabilité et la « viscéralité » – bref : la « mal-pensance » ! – risquent alors de se transformer rapidement en poison mortel.
Mais bon. Apparemment, de l'eau aurait coulé sous les ponts. Aujourd'hui notre expression fait référence au « politiquement correct » ou encore à la « pensée unique », qui seraient avant tout imputables à « la gauche ». Et comme il s'agit d'un concept polémique, nous ne sommes pas étonnés de constater qu'il est surtout utilisé par ceux qui se réclament de « la droite ». – Mais en regardant de plus près, on s’aperçoit que la controverse actuelle mélange un certain nombre de choses, si tant est, bien sûr, que les mots aient encore un sens. En parlant de « pensée unique », je suppose qu'on fait implicitement référence aux systèmes totalitaires alors que, pour l'instant, nous vivons encore dans un pays libre où toutes les opinions sont permises (et où le racisme n'est pas une opinion mais un délit). Il s'agit alors d'un emploi délibérément abusif. – Quant au « politiquement correct », sérieusement, j'ai du mal à repérer de la « correction » dans ce registre, quand les politiciens professionnels de tous bords démontrent au quotidien que tous les coups – même les plus bas – sont permis. Mais peut-être la bien-pensance n'a-t-elle rien à voir avec la politique ? Dès lors, que viennent faire la « droite » et la « gauche » dans cette galère ?
En effet – et il s'agit d'une autre utilisation détournée – le politiquement correct consiste, selon la définition de Wikipédia, « à adoucir excessivement ou changer des formulations qui pourraient heurter un public catégoriel, en particulier en matière d'ethnies, de cultures, de religions, de sexes, d'infirmités, de classes sociales ou de préférences sexuelles. » Dans un entretien intitulé Le bien-pensant, c’est toujours l’autre, la médiatique Natacha Polony va plus loin [ici] : « Il faudrait déjà rappeler qu’au départ, le politiquement correct désigne une façon d’édulcorer le langage pour éviter de nommer les choses parce que cette dénomination pourrait choquer. Derrière ce terme, il y a l’idée que le réel est violent et qu’on va l’adoucir en niant ou en contournant les problèmes. » – J'ignore cependant si la journaliste s'est rendue compte d'une méprise : ce ne sont pas tant les « choses » que les personnes, et plus précisément les minorités, qu'il s'agit de désigner avec « correction », avec respect. Que l'hypocrisie et le ridicule soient ici de la partie, cela ne fait aucun doute. Mais préfère-t-on vraiment revenir aux insultes et aux brimades d'un passé encore récent ?
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En Allemagne, le mot « Gutmensch » – littéralement « homme bon » (plutôt que bonhomme) ou « homme de bien » – possède à peu près le même emploi que l'expression « bien-pensant » en France. Le Duden, dictionnaire de référence, définit comme suit ce mot, en précisant son emploi « en général péjoratif ou ironique » : « Homme [naïf] dont le comportement et l'engagement, perçus comme crédules, exagérés, énervants etc., relèvent du politiquement correct. » – Wikipedia confirme l'affinité entre Gutmensch et bien-pensant, puisque les articles correspondants sont interconnectés. – La version allemande valide la tendance française : « Dans la rhétorique politique des conservateurs et de gens de droite, Gutmensch est utilisé comme un concept militant. » – Or, le 23 mars 2015, le quotidien Die Welt propose ce titre surprenant pour un journal libéral-conservateur du groupe Springer : Qui dit Gutmensch mérite sa vague d'indignation [Shitstorm]. Le chapeau résume l'article : « La longue route vers la droite : Ancien patronyme originaire de Moravie, Gutmensch s'est transformé en une expression de haine. Aujourd'hui, il n'est plus possible de l'utiliser. Mais il y en a qui ne s'en sont pas encore aperçus. » Et Matthias Heine d'amorcer sa chronique : « Aujourd'hui, Gutmensch est une expression sarcastique. Une de celles qu'une personne responsable n'utilise plus. Son emploi excessif par les mauvaises personnes l'a rendue inutilisable. Il n'y a plus que les nazis et les idiots sans finesse linguistique pour dire Gutmensch. Et parfois – encore et toujours – des gens qui portent une pince sur le nez et ne sentent pas l'odeur nauséabonde. »
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Dans le cadre d'une étude approfondie, il faudrait également réfléchir sur les notions de « bonhomie » et de « bienséance », ou encore sur les boni homines chrétiens et les gentlemen anglais. – Comme le note un collègue, le concept de bien-pensance fait d'abord penser au bon bourgeois que cherchaient déjà à effrayer au cours de leurs célèbres Dîners certains « vilains bonshommes », qui ont d'ailleurs également fini par s'embourgeoiser, comme ces « soixante-huitards », supposés créateurs du « politiquement correct » et aujourd'hui accusés de véhiculer la « pensée unique », auront fini par occuper les postes institutionnels des aînés qu'ils raillèrent naguère – et qu'ils devraient avoir, pour cause de retraite, cédés à une nouvelle génération, dont les idées – de facto « au pouvoir » – ne font pas à ma connaissance l'objet d'une discussion soutenue. D'ailleurs l'appellation « génération X » (et ssq.) confirmerait cet apparent manque d'intérêt.
Serait-il possible que cette question de la bien-pensance ne soit qu'un autre de ces faux-semblants conçus et savamment entretenus pour éloigner le débat public des véritables problèmes ? – Or, si cette discussion devait tout-de-même avoir un sens, une question essentielle se poserait : après les catastrophes majeures du 20e et celles du 21e Siècle qui s'annoncent, l'humanisme aurait-il définitivement vécu ? Les masques seraient-ils en train de tomber ? L'Homme, pour détourner la formule de Nietzsche, serait-il en train de devenir ce qu'il est ? Et quel visage aurait-il donc sous son masque éclairé ? Se pourrait-il que nous l'ayons déjà aperçu ?
Le 15 septembre 2015
Lire aussi > http://skenligne.blogspot.com/2017/04/bien-pensance-correct-thinking.html
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Commentaires des blogueurs/gueuses de L'Obs
Le "politiquement correct" est assez souvent employé hors d'une connotation spécifiquement politique. Ce sont ces appellations, dénominations par exemple de métiers : agent technique de surface (ménage), hôtesse de caisse (caissière ; et le caissier ? à ne pas confondre avec le caissier d'une agence bancaire, hein ?), etc... Les mal-voyants, voire les non-voyants, les mal-entendants, les persones en situation de handicap, les minorités visibles, etc... Et là on est effectivement en interface avec la politique, Les Étatsuniens nous ont effectivement appris ce genre de litote en transformant les noirs am&ricains non pas en afro-américains mais en "Africains-Américains".
Quant à la bien-pensance, dans les faits, elle est ce qu'en font celles et ceux qui emploient le mot. Ici, la "bien-pensance", c'est parfois "le camp du bien", assez souvent les zozos humanistes qui, en plus, sont ou seraient à gauche du centre (il fallait la sortir, celle-là, hein ?).
Cela dit votre rappel de Bernanos fait rétrospectivement froid dans le dos. Dans mon enfance, Bernanos était l'écrivain catholique, Daniel Rops également, et Gilbert Cesbron, voire François Mauriac...
merci pour ces précisions. - J'essayerai d'écrire la suite d'ici peu, peut-être demain. Dans ce genre d'articles, je procède de manière empirique, je cherche moi-même à comprendre un phénomène qui, intuitivement, me dérange sans que je sache consciemment pourquoi. Comme vous, je ne savais pas que l'auteur de "Sous le soleil de Satan" (1926) était à l'origine de l'expression. Ces thématiques du combat entre le bien et le mal auraient-elles un rapport avec le concept de "bien-pensant" forgé en 1931 ?
Portez-vous bien et profitez de la (vraie) vie !
bien penser et penser bien ne sont pas synonymes, même s'il est vrai que conjuguer le premier est difficile.
Le bienpensance, c'est davantage la pensée dominante, pas dans le peuple, mais celle qui est mise en avant, notamment par les médias, mais aussi par l'école (voyez l'évolution de ce qu'on appelait et appelle encore les cours de morale), c'est donc davantage la pensée dominante que celle qu'on attribue à la gauche. D'ailleurs quand on voit les propos de certains penseurs de gauche, ça explose. Il fut une époque ou le prototype du bienpensant était le bourgeois bien repu, le notable, qui allait à la messe. les références ont changé. Et elles changeront encore, c'est en bonne voie, et donc un jour peut-être, et même je l'espère car ce sera une forme de consécration de mes idées, vous me qualifierez de bienpensant
Vous soulevez le point crucial de cette affaire. Dans les années 60/70, le bien-pensant était en effet le bon bourgeois, le notable, comme vous dites. Et c'est vrai aussi que la bien-pensance désigne la pensée dominante. Donc vous seriez un bien-pensant déchu en phase de reconquête ? - Ce qui me dérange, c'est qu'on accorde plus de pouvoir à ces fameuses "idées de 68" - puisque c'est d'elles qu'il s'agit aujourd'hui - qu'elles n'ont réellement. - Le vrai pouvoir, et vous le savez comme moi, est économique. Les politiciens classés à gauche, comme Tsirpas, Hollande, Gabriel ou Obama aux USA, n'ont pas de pouvoir réel. C'est pourquoi, ils cherchent à masquer cette impuissance derrière des mesures "sociétales" (!), comme je le faisais remarquer ailleurs. La preuve : Hollande n'a pas "tenu ses promesses". Je vous assure que s'il avait pu, il aurait pris des mesures dignes du "social-démocrate" qu'il prétend être : meilleure protection des classes laborieuses, réduction des inégalités etc. etc. ... je ne vais pas vous faire le produit. S'il ne les a pas prises, c'est que la soi-disant "crise" s'y oppose. - Moi, je ne crois plus depuis longtemps que les crises successives de l'économie libérale correspondent à une quelconque réalité : elles sont devenues une grosse tarte à la crème, cycliquement envoyées à la figure des citoyens et des États par les profiteroles qui les fabriquent dans les arrière-boutiques dès qu'il faut dégraisser un peu pour garantir le cash flow. - Mais je m'égare.
Avec tout ce qui nous sépare, vos interventions sont toujours les bienvenues, mais vous le savez, je crois.
Je suis parfaitement d'accord avec vous sur le fait que le vrai pouvoir échappe aux politiques. Je l'ai d'ailleurs relativement souvent écrit. J'ai même écrit il y a quelques jours que nous étions dans une parodie de démocratie. Tout ceci est une farce qui se révèle avec les années davantage à nos yeux avec des politiques de plus en plus médiocres, les gens avides de pouvoir et d'argent et ayant des capacités se dirigeant naturellement là où ils pourront assouvir leurs ambitions. Et il nous reste donc des Hollande ou des Sarkozy, ne soyons pas mesquinement unilatéral. Peut-être que de vrais acteurs seraient finalement plus crédibles.
En tout cas, merci de votre accueil sur ce blog. Je n'en ai jamais été déçu.
1ere tentative (avortée)
Il est utile parfois de vérifier ses sources quand on prend ses références sur Wikipedia. Vous n'avez peut-être pas lu grand-chose de Bernanos mais bien-pensant ou pas, véhiculer des informations comme celle consistant à dire que Bernanos décide cependant de rejoindre la Résistance estimant que "Hitler a déshonoré l’antisémitisme" n'est guère glorieux... et vous ferait passer plutôt pour un imbécile et un diffamateur. A cet égard, l'article de Philippe Lançon sur Bernanos paru dans Libé en 2008 pourrait mettre les points sur vos i.
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2e tentative (réussie)
Pour ce qui concerne Georges Bernanos et les bien-pensants, je vous renvoie à l'article de Philippe Lançon paru dans Libé en 2008.
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3. - PS
Le lien en complément :
http://www.liberation.fr/tribune/2008/09/02/bernanos-et-les-bien-pensants_79217
Cela dit, je ne comprends pas pourquoi vous venez pleurer ici : Wikipédia est une encyclopédie interactive, alors mouillez-vous un peu et corrigez ce qui vous paraît devoir l'être...
Et puisque vous en parlez, moi, pour Bernanos et les bien-pensants, je vous renvoie au bouquin de Bernanos > https://archive.org/details/GrandePeurDesBienPensantsGeorgesBernanos
On y lit p.346 : "Et d'abord, il [Drumont] est parti d'un fait que son érudition prodigieuse a rendu évident pour tous : la conquête juive. Un petit nombre d’étrangers, d'une activité convulsive, tenus des siècles à l’écart de la vie nationale, jetés brusquement dans une société aux cadres rompus, appauvrie par la guerre, s'emparent comme à l'improviste des sources mêmes de l'argent [!], puis organisent aussitôt leur conquête, patiemment, silencieusement, avec un sens merveilleux de l'homme moderne, de ses préjugés, de ses tares, de ses immenses et débiles espoirs. Devenus maitres de l'or ils s'assurent bientôt qu'en pleine démocratie égalitaire [!], ils peuvent être du même coup maîtres de l'opinion." - Le style en moins, on entendrait dégorger un antisémite contemporain: le fric et les médias, pas vrai ?
Pour la route, voici encore une citation de Bernanos tirée de son "A propos de l’antisémitisme de Drumont" (1939) « S’il plaît à M. Hitler de dégrader l’antisémitisme de mon vieux Maître, qu’importe ? Le nationalisme ne dégrade-t-il pas l’idée de Patrie ? […] Le général Franco et Leurs Excellences, le nom de Croisade ». - Avec un moteur de recherche, vous retrouverez facilement le site qui la met en ligne. À vous de vérifier son authenticité...
Mais justement, LT, il n'est pas question de Bernanos ici, mais de l'origine du concept de "bien-pensance". Quant à ce fameux rédacteur de Wikipédia, il va pondre une apologie de l'écrivain complètement HS, qui ne peut que tomber à l'eau, comme votre intervention d'ailleurs, parce que vous ne vous adressez pas à la bonne personne. Et en plus l'énervement tend à limiter vos capacités de compréhension profonde...
Sans rancune ?
Je me réfèrerais plutôt au concept "d'idéologie dominante", tel que défini par Marx : cette "pensée dominante" dont parle Vlad et qui peut exister dans une société en apparence démocratique, une forme insidieuse de totalitarisme se faisant jour par le biais de l'idéologie.
Cette idéologie est véhiculée par les classes dominantes par le biais des médias et des élites intellectuelles qui influent sur les décisions politiques, notamment en matière sociétale.
Ce système d'opinion reflète toujours celui d'un groupe ou d'une classe, sert ses intérêts oun promeut la vision qu'il se fait du monde, au niveau politique, économique ou social.
Celui ou celle qui pense différemment et seul est bien sûr exclu du consensus idéologique et considéré comme déviant, voire fasciste.
Les accusations dont font l'objet les déviants relèvent du procès en sorcellerie : procès dont font actuellement les frais des libres-penseurs comme Finkielkraut ou Zemmour. On se rendra compte tardivement qu'ils avaient raison.
On se souvient de l'ouvrage de Simon Leys, "Les habits neufs du président Mao", publié en 71, qui critiquait le système totalitaire chinois et irrita fort les maoistes patentés comme Sollers. Ils reconnurent après coup, du bout des lèvres que Leys avait raison.
Leys avait été victime de la "bien-pensance" de l'époque.
Il en va de même du terme "pensée unique". Le courant dominant de notre époque est le libéralisme mondialisé, mais les uns appellent "pensée unique" l'ultra-libéralisme, et les autres l'altermondialisme (il est vrai que vu du souverainisme, il s'agit des deux côtés d'une même médaille).
La notion de "politiquement correct" dépasse le champ de la politique, il s'agit en fait de "bien parlance" ...si je puis dire.
J'ai lu et apprécié votre article. Selon moi, la bien-pensance se rapproche plus de la condescendance. Elle est souvent inscrite dans les discours de ceux qui, en manque d'arguments, vont asséner leurs vérités à ceux qui les contredisent, tout en appuyant sur l'aspect dérangeant de leurs détracteurs. Évidemment, elle s'inscrit dans un courant de pensée bien défini mais n'est pas de la droite ou de la gauche mais plutôt la ligne de pensée de ceux qui se posent en "élite" de la pensée.
Enfin, moi je dis ça, mais c'est une impression toute personnelle.
Bonne journée à vous tous.
Sylvain.
la bien-pensance me rappelle mon catéchisme d'enfance où aprés, mon Pére pardonnez moi....je récitais le véniel d'usage et la voix dans la boîte , de ponctuer la liste par "pas de mauvaises pensées?" terreur d'enfance, penser mal, et dans ce confessionnal je mentais donc, des mauvaises pensées traversent nos neurones sans cesse, je le comprendrai plus tard et l'important est de les transformer avant çà de les identifier par soi même, dans la vie adulte c'est autrui qui décide que vous pensez mal
la plus part du temps parce que vos idées sont mal argumentées et à la lueur d'une once de vérité, l'autre vous fait taire, ou brandit comme un trophée l'embryon de votre pensée et extrapole, c'est ce qui arrive chaque jour à bien des imprudents.....de droite en principe, j'ai des noms
par les méandres historiques de ce concept on arrive à un mauvais jeu de dupes où le discours se noie dans les petites formules comme autant de pièges pour réduire au silence qui vient déranger par la controverse réflexe qui risquerait d'aboutir à une autre vérité
il était interdit d'interdire, il est désormais interdit de penser et le dire
Je ne peux que me répéter : les "mauvaises pensées" mises à l'index et la réduction au silence par souci de "correction" sont deux éléments importants complètement passés à l'as ici...
Faudrait réfléchir à la création d'un "think tank" !
Il se trouve qu'aujourd'hui, étant allé consulter le dernier poulet de Marius, je suis tombé sur un commentaire de Clairvaux qui, d'entrée, illustre mon propos. Et confirme ce que Nolats indique ci-dessus : "le courant d'en-face". Voici comment Clairvaux commence son commentaire :
" Pour la gauche et les élites bien-pensantes, le peuple et la nation n'existent pas. Les Français ne peuvent donc se référer à un passé culturel et identitaire qu'il s'agirait de protéger."
Bien à vous